Dans une interview relayée par notre confrère actu cameroun , le Ministre camerounais de l’Enseignement supérieur (Minesup) donne sa part de vérité sur l’utilisation faite des ordinateurs estampillés Paul Biya higher education vision (PBhev). Le Pr Jacques Fame Ndongo répond ainsi à ceux qui se sont hâtés d’émettre des accusations, selon lesquelles ces ordinateurs seraient entre les mains autres que les étudiants.
A la question de savoir, comment se porte le Projet E-national higher education network ? Le Minsup se veut sans équivoque. Le projet est initié par le Président de la République et financé par Eximbank China à hauteur de 75 milliards de FCFA dans le but d’accélérer la transformation numérique des universités camerounaises.
Il comprend six volets : « Le don de 500 000 ordinateurs portables aux étudiants camerounais et institutions publiques et privées d’enseignement supérieur ; la construction et l’équipement de 09 centres de développement du numérique universitaire, dont un pour chaque université d’Etat et pour l’université Inter-Etats Congo-Cameroun ; la mise en place du plan du Réseau national d’Interconnexion numérique des universités du Cameroun (RIC) ainsi que la construction et l’équipement du Centre national de gestion du RIC ; la construction et la réhabilitation des réseaux informatiques des campus principaux de huit universités d’Etat ; le développement du système informatique de gestion intégrée en réseau de l’enseignement supérieur au Cameroun (SIGIRES) et, sur financement camerounais (2,5 milliards par an) ; la fourniture par CAMTEL d’un accès à l’internet haut débit (9 gigabits) au RIC, au bénéfice des universités d’Etat ».
Bilan proprement dit
Le Pr Jacques Fame Ndongo fait savoir que le projet qui présente aujourd’hui un taux de mise en œuvre de 95% s’achèvera convenablement le 31 décembre 2020. Par rapport au bilan proprement dit de l’initiative lancée en 2014 par le Président de la République, le membre du Gouvernement précise : « Comme par enchantement, la crise actuelle liée à la pandémie du Covid-19 a permis de mettre en lumière la clairvoyance du Chef de l’Etat en ce qui concerne le développement du numérique universitaire dans notre pays. Grâce au projet présidentiel mis en œuvre dans les universités, celles-ci ont réussi à opérer une mutation rapide du mode d’enseignement présentiel au mode d’enseignement en ligne. On a donc pu se rendre compte en pratique, au-delà de toute spéculation théorique, que l’impact du projet « E-national higher education network » sur les étudiants, les enseignements et les établissements était déjà largement positif, avant la date de clôture du projet ».
Ordinateurs distribués
Sur le nombre exact d’ordinateurs distribués à ce jour, l’on apprend du Minesup : « A ce jour, tous les étudiants camerounais régulièrement inscrits dans les universités d’Etat, dans les établissements d’enseignement supérieur à statut particulier et dans les programmes de formation dûment habilités des Instituts privés d’enseignement supérieur au titre de l’année académique 2016-2017 et nouveaux inscrits des années académiques 2017-2018 et 2018-2019, conformément aux listes d’étudiants transmises au Minesup par ces institutions ont reçu chacun un ordinateur portable PBhev. Le stock résiduel d’ordinateurs est en cours de distribution aux nouveaux étudiants des universités d’Etat de l’année académique 2019-2020. A la fin de cette opération qui s’achève le 31 décembre 2020, tous les 500 000 ordinateurs auront été distribués ».
Accusations récurrentes
S’agissant des accusations récurrentes selon lesquelles, ces ordinateurs se trouveraient entre les mains des fonctionnaires et les militaires qu’entre les mains des étudiants qui en sont les bénéficiaires de 1er rang, le Pr Jacques Fame Ndongo indique : « Les ordinateurs PBhev bénéficient d’une sécurité maximale de la Garde présidentielle qui jusqu’à ce jour n’a pas fait défaut, avant leur mise à la disposition des institutions universitaires pour distribution aux étudiants préalablement transmisses au Minesup. Ce processus se déroule jusqu’ici de fort belle manière. Je vous précise aussi que de nombreuses personnes déjà engagées dans la vie professionnelle parmi lesquels les agents publics, poursuivent leurs études dans des institutions universitaires publiques et privées et donc le statut d’étudiant qui en fait d’eux des bénéficiaires légitimes du don présidentiel ».
Innocent D H