Ndebi Bisseg Simon Rodrigue, le coordonateur était face à la presse dimanche dernier, avec à ses côtés les jeunes étudiants de l’école Moser Nyon- Suisse qui sont venus vivre d’autres réalités que celles qui fondent leur quotidien.
Constat :
Dans certaines localités du Cameroun, l’éducation des jeunes reste l’un des défis majeurs à relever. Ils sont nombreux, les enfants qui abandonnent les campagnes en quête de savoir, ce qui provoque une forte migration interne.
C’est pour tenter de remédier à cette situation que les membres de l’Association Niiga – ch ont pris la résolution d’entreprendre des actions qui vont redonner aux enfants, l’envie de ne plus quitter la terre de leurs aïeux. Et, au delà des autres actions sociales, ils ont mis l’accent sur l’instruction: Ndebi Bisseg Simon Rodrigue, coordonnateur: “ Il est important pour nous de donner à nos jeunes frères et soeurs, les moyens de s’instruire sans avoir besoin de quitter leur village. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de construire une mediatek pour contenir les livres que nous leur avons offert. J’ai été élève à Dikong et il n yavait qu’un enseignant et deux bénévoles. 25 ans plus tard, rien n’a changé et, au sein de cette association, nous allons mener des actions pour que cela change. Notamment pour le recrutement de plus d’enseignants…”
Le voyage humanitaire des jeunes suisses et de leur encadreur a été une curiosité et, Thomas Drouet, professeur de Sport affirme que c’est une expérience assez troublante: “ Nous avons passé deux semaines dans l’arrière pays, en zone rurale et je dois avouer que c’est troublant. On voit la capitale qui est très avancée mais le monde rural est bien en décalage. En Suisse, il n ya pas de différence entre la campagne et la ville, les gens vont en ville pour trouver du travail c’est sûr mais ici, j’ai constaté que les jeunes ne peuvent pas rester dans les campagnes, ce sera difficile…”
C’est Dikong, village situé dans l’arrondissement de Dibang qui a été choisi comme zone test pour implanter les réalisations. Dans son propos liminaire, Ndebi Bisseg Simon Rodrigue, natif du coin a précisé que l’association Niiga – CH agit dans la promotion de l’éducation dans les pays en voie de développement, mais beaucoup plus dans les villages les plus reculés, que ce soit au Cameroun ou dans d’autres pays en Afrique. Tout n’a pourtant pas été aisé, à cause d’une mentalité dont refusent de se défaire. Ce qui a amené le coordonnateur de Niiga – ch à prendre des résolutions: “ Je ne comprends pas que dans ce pays, même quand certains veulent poser des actions pour le bien être de tous, on exige d’eux, des pots de vin. Je suis chez moi au Cameroun et je veux participer à la construction de mon pays. Jamais, je ne graisserais la patte à qui que ce soit. Nous n’avons pu bénéficier de l’accompagnement de l’administration locale et nous avons longtemps été trimballé. Cela ne nous a pas empêché de mener nos actions…”
Les projets
Ils sont nombreux, selon Simon Ndebi: “ A court terme, nous comptons construire un terrain de football d’ailleurs, les jeunes du village Dikong ont pris part au tournoi de l’Amitié que nous avons organisé. On a visité des villages et nous nous sommes rendus compte qu’il y en a quatre qui n’ont pas de points d’eau et, nous allons en construire d’ici le mois de décembre. L’accompagnent des cacaoculteurs est aussi dans notre agenda, en plus de mes projets personnel. Nous serons soutenus par l’association Vivre au Village qui va construire des panneaux solaires…”
L’échange avec la presse avait pour cadre la salle des actes de Deo Gracia, dans l’un des quartiers de la ville aux sept collines.
Nicole Ricci Minyem