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Ecoles d’expatriés : le prix de l’excellence

mardi, 15 janvier 2019 15:21 Mfoungo

Taxées d’écoles élitistes, ces établissements scolaires ont longtemps cessé d’être accessibles aux seuls enfants d’expatriés vivant au Cameroun. De plus en plus d’élève camerounais y sont admissibles, et pas seulement grâce au porte-monnaie de leurs géniteurs. Car, au-delà du prix hors de portée, l’accès à ces écoles est soumis à un test rigoureux.

Situé au quartier Hippodrome à Yaoundé, l’école Fustel de Coulanges a ouvert ses portes en 1967. Sous l'impulsion de l'Association des Français du Cameroun qui était alors présidée par Mr Wadel, la structure s’est développée conséquemment. L'école accueillait les élèves de la 6ème à la 3ème et était à cette époque implantée sur une route de l'aéroport près des actuelles Brasseries. Le collège fonctionnait sur la base d'un programme de cours envoyé par le Centre de Télé-Enseignement (CNTE).

L'essentiel du fonctionnement de ce projet a été à la charge de l'Association Gestionnaire des Parents d'Elèves (APE) créée en 1969. Les classes de second cycle (Seconde à la Terminale) ont été introduites aux rentrées scolaires de 1972, 1973 et 1974 avec les mêmes conditions de fonctionnement.

La métropole économique Douala dispose également d’un établissement français. Il s’agit du lycée Dominique-Savio. C’est un établissement scolaire français à l'étranger du Cameroun qui réunit les quatre cycles d’enseignement : maternelle, élémentaire, collège et lycée. Il fut fondé en 1972 et porte le nom de Saint Dominique Savio (1842-1857). L'école maternelle est située à Bonanjo près du Consulat de France à Douala et l'école élémentaire est située à Bonapriso. Le collège et le lycée sont situés à Bonapriso, près du siège social de Eneo (société nationale d'électricité) à Koumassi.

Dans l’une comme dans l’autre, tout comme à l’école française Le Tinguelin à Garoua ou à l'école française Les Boukarous à Maroua, l’admission des élèves dépend d’un test rigoureux. Les tests sont destinés aux élèves non scolarisés dans un établissement français public ou privé sous contrat. Et les postulants doivent se démarquer au terme des épreuves de français, de mathématiques et autres matières suivant les classes.

La formation vaut son prix

Dans ces écoles hors de prix l’apprenant est au centre de toutes les attentions. Le système éducatif est essentiellement français. Il faut débourser 1,9 million de FCFA à la maternelle, 2,2 millions de FCFA au primaire, et jusqu’à 3,1 millions de FCFA au lycée. Des prix qui n’ont rien à voir avec la scolarité dans le système éducatif camerounais.

Les élèves bénéficient des activités périscolaires comme des séjours pédagogiques dans différents pays africains et européens. Les apprenants bénéficient également d’un cadre sain et bien entretenu. Une attention particulière est mise sur l'aspect de la propreté : restaurant, toilettes, aires de jeux.

Le projet de l’écolage est essentiellement axé sur le développement du plurilinguisme, la promotion d’ouverture et de dialogue, le développement des pratiques raisonnées du numérique, l’accompagnement de l’élève dans son apprentissage de l’autonomie et de la responsabilité. Mais aussi, ces établissements offrent des conditions de réussite favorables à tous leurs élèves, des conditions matérielles optimales pour les apprentissages.

Un corps enseignant tiré sur le volet

Le corps professoral est généralement composé des enseignants expatriés ainsi que des enseignants locaux. Ils sont recrutés lors d’une commission de recrutement local, directement par l’Etablissement et l’Association des Parents d’Elèves de l’établissement, comme au lycée Dominique Savio de Douala (organisme de gestion – employeur) et signent avec elle un contrat de travail, conforme au droit camerounais.

Les recrutés locaux peuvent être de nationalité française ou étrangère, titulaire (en disponibilité), ou non titulaire, et occupent des postes divers : enseignants, emplois administratifs, postes de personnels ouvriers et de services.

Toutes les écoles françaises à travers le monde sont attachées à l’agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), qui a pour mission d’assurer en faveur des enfants de nationalité française résidant à l'étranger les missions de service public relatives à l'éducation, et d'autre part contribuer par l'accueil d'élèves étrangers au rayonnement de la langue et de la culture française et au renforcement des relations de coopération entre les systèmes éducatifs français et étrangers. Elles ont pour principaux partenaires les Ambassades de France.

Des diplômés qui percent

Au terme de leur cursus secondaires, les élèves des écoles des expatriés ont pour première destination la France où ils poursuivent leurs études supérieures. L’Afrique du Sud et les Etats Unis sont également des destinations privilégiées. Rolande Kammogne en est un exemple typique de camerounais moulé par une école d’expatriés.

Aujourd’hui directrice de la chaîne Vox Africa, elle a fait une partie de ses études au lycée français Fustel-de-Coulanges de Yaoundé au Cameroun, avant de s’envoler pour les Etats-Unis pour finir ses études à l’université de Columbia. Malgré un diplôme d’ingénieure en mathématiques, elle prend la direction de la chaîne Vox Africa, une chaîne de télévision panafricaine, imaginée en 2007 avec son père.

Son ambition, une chaîne indépendante, bilingue anglais/ français. L’émission phare de la chaîne ? La franchise de télé-crochet The Voice. Elle réunit chaque semaine 10 millions de téléspectateurs au Cameroun, 9 millions en Côte d’Ivoire et plus de 80 millions de vues sur YouTube. «The Voice Africa est la seule franchise dans le monde à posséder une implantation dans 17 pays», rappelle la patronne de la chaîne.

Au Cameroun, un constat établit les écoles des expatriés sont particulièrement prisées par l’élite locale qui tient à offrir une éducation de qualité à sa progéniture. A contrario des résidents français pour qui c’est une évidence. Le choix de l’établissement est fonction du système éducatif. Ainsi, l’ouverture aux grandes écoles supérieures et l’accessibilité aux meilleures universités internationales est un critère non négligeable.

Ce dernier élément et la culture francophone font très souvent pencher la balance vers les écoles françaises --Dominique Savio à Douala et Fustel à Yaoundé-- qui s’illustrent également par le plus grand nombre des écoles supérieures partenaires.
Notons toutefois que les écoles Américaines, Turques et Russes sont de plus en plus prisées par une minorité qui chercherait à inculquer à ses enfants une culture différente qui leur permettrait de parcourir le monde.
En revanche, certains problèmes ont été mentionnés les concernant par de nombreuses personnes.
Au niveau du corps enseignant, des niveaux sont d’après les rumeurs très discutables, les problèmes récurrents dans l’administration camerounaise où les gens sont parachutés sans véritables compétences, un mauvais traitement concernant les salaires qui sont bas et sembleraient être versés épisodiquement. Ce qui entraîne une perte de motivation et les professeurs ne font plus leur travail consciencieusement et succombent aux sirènes de la corruption.
Pour ce qui est du domaine des examens et des diplômes, les barres sont apparemment revues outrageusement à la baisse, certains baccalauréats auraient été repêchés à 6 seulement, ce qui sous-entendrait un manque de devoir au sein de l’Ecole mais aussi à la maison dont les parents ne sembleraient plus encadrer leurs enfants. Sans oublier le problème des faux diplômes qui font perdre sa valeur à l’étranger.

Pour conclure, tout est bon pour déstabiliser les écoles et une réelle concurrence s'est installé au fil du temps.
Certaines sont beaucoup trop chères pour les services qu'elles donnent ou ne donnent pas d'ailleurs.
D'autres ne sont pas assez chères et n'inspirent donc aucune confiance.

Otric N.

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