A une semaine de la rentrée scolaire 2019-2020 et au lendemain de l’emprisonnement à vie des leaders sécessionnistes, les habitants des régions anglophones du Cameroun vivent dans la peur. Les parents d’élèves de cette zone victime de la crise dite anglophone depuis 2016 s’interrogent sur le sort réservé à leurs progénitures en cette rentrée scolaire. Pour les rassurer, Adolphe Lele Lafrique, gouverneur du Nord-Ouest, dans le cadre de l’émission Dimanche midi du 25 août à la Cameroon Radio Television (Crtv), a déclaré que La rentrée scolaire 2019- 2019 sera effective à Bamenda.
En effet, la peur des résidents des zones anglophones s’accroît au lendemain de l’emprisonnement à vie de Sisiku Ayuk Tabe et neuf autres séparatistes anglophones. Selon un reportage de Canal 2 international diffusé samedi 24 août 2019 au journal de 20h, l’on observe des gares routières pleines de monde, les voyageurs munis jusqu’au matériel de couchage quitte ces régions.
Si certains ont peur pour leur vie, d’autres y remédient sur le sort réservé à leurs progénitures en cette rentrée scolaire. « Moi je vis ici à Bamenda et ma femme est à Dschang. Je suis en train d’aller accompagner mes enfants là-bas parce que je ne sais pas si les cours vont effective démarrer la semaine prochaine », a déclaré un homme au micro de Canal 2 International.
Des interrogations qui ont surement fait réagir le gouverneur de cette région. En effet, dimanche 25 août 2019, dans le cadre de l’émission Dimanche midi à la Cameroon Radio Television (Crtv), Adolphe Lele Lafrique a rassuré les parents d’élèves que la rentrée scolaire aura bel et bien lieu le 02 septembre prochain. « La rentrée scolaire 2019- 2019 sera effective à Bamenda », a-t-il déclaré.
On espère que ce sera vraiment le cas. Car, pour rappel, dans son dernier rapport intitulé « L’éducation en péril en Afrique de l’Ouest et Centrale », l’Unicef révèle que les fermetures d’écoles en Afrique de l’Ouest et Centrale ont triplé depuis 2017 en raison de la violence et l’insécurité. Et qu’au Cameroun, l’insécurité qui se répand dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest a forcé plus de 4 400 écoles à fermer en juin 2019 et 609 000 enfants privés de la scolarisation.
Danielle Ngono Efondo