L’UE n’a pas été invitée par le gouvernement camerounais à dépêcher une mission d’observateurs pour la présidentielle du 7 octobre 2018.
Une première depuis près de trois décennies ! Pour la première fois depuis le retour au multipartisme en 1990, une élection va se dérouler en terre camerounaise sans observateurs de l’Union Européenne. Hans-Peter Schadek, l’ambassadeur de l’UE au Cameroun a déclaré Il y a quelques jours que « L’observation électorale proprement dite n’a pas été prévue, n’a pas été préparée ».
Le chef de la mission de l’UE au pays de Paul Biya s’est montré peu disert sur les raisons de ce choix. Mais à en croire des sources médiatiques deux contraintes sont à l’origine de cette décision pour le moins surprenante. La première, c’est que Bruxelles n’a pas été invitée par le Cameroun à envoyer une mission d’inspection pour la présidentielle. La seconde tient du fait que l’UE connait une restriction budgétaire. Conséquence, tous les pays ne peuvent pas bénéficier des assistances similaires.
Sur le terrain, cette nouvelle ne réjouit pas les candidats de l’opposition à la présidentielle. La plupart d’entre eux s’accordent à dire que les risques de fraude sont plus élevés en l’absence des observateurs de Bruxelles. Mais l’UE tient à rassurer : elle ne sera pas complètement absente.
A ce sujet, Hans-Peter Schadek précise que « nous sommes sur place, nous regardons ce qui se passe. Et par ailleurs, selon les états membres, on a pris l’un ou l’autre acteur de la société civile, notamment si je peux parler pour l’Union Européenne, une ONG qui promeut la participation des femmes More Women in Politic », a dit le diplomate.