Sur instruction du Chef de l’Etat, le ministre Délégué à la présidence de la République, Chargé de la Défense (MINDEF), Joseph Beti Assomo, a présidé le lundi 13 août 2018 une réunion spéciale d’évaluation sécuritaire en prélude au rendez-vous du 7 octobre.
Autour de Joseph Beti Assomo, rapporte Cameroon Tribune du mardi 14 août 2018, «outre les deux secrétaires d’Etat auprès du MINDEF, le ministre de l’Administration territoriale, par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de sécurité, Paul Atanga Nji, le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, le directeur général de la Recherche extérieure, Léopold Maxime Eko Eko, les officiers généraux, commandants des cinq régions militaires interarmées et de gendarmerie, entre autres».
Quelques minutes avant le huis clos, apprend-on, le MINDEF, dans son allocution d’ouverture des travaux, a indiqué les objectifs de la concertation de Yaoundé : «faire le diagnostic de la situation sécuritaire au plan national, mais surtout proposer des mesures à mettre en œuvre afin de garantir le bon déroulement du scrutin présidentiel».
Car, «le vœu du chef de l’Etat est que soit assurée la paix, l’ordre public, la cohésion entre Camerounais avant, pendant et après les opérations électorales». A ce titre, Joseph Beti Assomo a souligné que l’armée doit tout faire pour que rien ne perturbe ce processus.
C’est une question d’honneur, de fidélité et de loyauté pour les forces de défense et de sécurité. En outre, le MINDEF a appelé à la mutualisation des moyens et d’expertise entre les forces de défense, les éléments de la police et ceux de la DGRE, pour un travail complémentaire et efficace.
Le scrutin du 7 octobre prochain se tiendra dans un contexte d’importantes violences. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une grave crise sociopolitique depuis fin 2016 qui s’est muée en conflit armé fin 2017. En 2018, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises et un groupe armé sécessionniste.
Selon le gouvernement, plus de 80 membres des forces de sécurité ont été tués dans ces combats. Plus de 600 personnes auraient été arrêtées depuis le début de la crise, selon des sources onusiennes.