Maurice Kamto, Christian Penda Ekoka, Alain Fogue, Paul Éric Kingue, Serval Abe (valsero) et les autres coaccusés impliqués dans l'affaire des marches blanches du MRC ont comparu ce mardi à Yaoundé. Mais c'est le blocus.
Les militants du MRC se sont donnés rendez-vous ce mardi matin dans La cour du palais de justice de centre administratif de Yaoundé. Venu très nombreux comme c'est à leur habitude depuis le début de ce procès, ils ont tenu a marqué leur présence en scandant à chaque fois "Kamto, Président".
C'est sous très forte escorte policière que le candidat arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle fait son entrée dans la salle des audiences de la cour d'appel. Au même moment, un cordon de sécurité s'est constitué tout autour du bâtiment de salle d'audience de la cour d'appel. Avec une extrême limitation des mouvements des usagers assurée par la police et la gendarmerie nationale.
Après y avoir passé plusieurs minutes, le président Kamto va être exfiltré de la salle et reconduit en direction de sa cellule sans que ses militants aient eu le temps de se rendre compte de son départ. C'est avec une pince de déception qu'ils vont malgré tout continuer de scander "Kamto, Président".
C'est alors que nous approchons Sosthene Médard Lipot, Secrétaire à la communication du MRC. Il va nous apprendre que le président du MRC a tout simplement refusé d'être jugé à huis clos. Qu'il n'est pas du tout entré dans le bureau du juge de la cour d'appel. Il a choisi de rester dans la salle d'audience estimant que les règles de droits exigent que le procès soit public. Et non un entretien avec le juge dans son bureau. Dans la foulée, nous rencontrons le Secrétaire Général du MRC, Barrister Ndong. Revenant de l'intérieur de la salle d'audience, il corrobore les propos de Mr Lipot et ajoute : "Non seulement la justice se rend au nom du peuple et devrait être public, mais comment le juge veut que tous ces avocats venus défendre Kamto entrent dans son bureau ? On n'y suffira pas."
Il apparaît donc que les règles de procédures ne semblent pas être respectées dans cette occurrence. Le procès a été renvoyé au 9 avril prochain. D'après nos sources c'est tout en colère que le magistrat a renvoyé cet affaire et l'aurait même mis en délibéré. Ceci sans qu'il y ait eu de débat entre les parties comme l'exige la procédure.
Stéphane Nzesseu