Ils étaient réunis entre le 20 et le 22 septembre à Montreux en Suisse. Ils sont d’accord pour une initiative de dialogue mais dans des conditions particulières.
Les leaders sécessionnistes ont décidé de se réunir avant la tenue du grand dialogue national en vue de donner officiellement une position au sujet de cette grande rencontre qui s’ouvre ce dimanche au Palais des Congrès de Yaoundé. Au cours de leur réunion, ils ont salué l’idée d’entreprendre un dialogue avec le gouvernement de « La République du Cameroun ».
Elles étaient au nombre de 10 organisations se réclamant de l’Ambazonie à s’être retrouvées à Montreux en Suisse pour cette concertation. Parmi elles, AIPC, APLM-SOCADEF, FSCWO, IG-NSC, MoRISC, RoAN, SCOOP, SCNC ET LE SCARM (Southern Cameroons Restoration Movement) du Dr Christopher Atang. D’autres mouvements sécessionnistes ont choisi de prendre part à cette concertation en tant qu’observateur. Ils n’ont pas signé le document final.
Dans les résolutions prises au cours de cette rencontre, les séparatistes demandent à leurs soldats sur le terrain de ne pas baisser la garde comme le souhaiterai le régime de Yaoundé. Ils déplorent l’indifférence dont continue à faire montre les acteurs du régime de Yaoundé. Selon leur comptabilité, depuis que Paul Biya a déclaré la guerre le 30 Novembre 2017, plus de 12.000 ambazoniens sont tombés et des millions sont déplacés.
Dans le communiqué final, ils demandent à discuter avec Paul BIYA face à face (talk-on-talk) sous la médiation d’une ONG Suisse dénommé Center for Humanitarian Dialogue. Ils donnent l’impression d’avoir jusqu’ici le soutien des Etats Suisse, du Canada, de l’Union Africaine et des Nations Unies. Ils réclament par ailleurs leur droit à l’auto-détermination et à l’auto-gouvernement de leur peuple.
Des réclamations qui ont amenés le journaliste David Eboutou à se poser un certain nombre de questions. « Des questions qui demeurent en suspens à la lumière d'un certain nombre d'informations venues de source très bien introduite.
1- Quel est véritablement le rôle de la Suisse dans cette médiation ?
2- Quel est l'apport de la célèbre ONG dont on parle jusque-là dans la résolution de la crise anglophone ?
3- Pourquoi parle t-on de nombreux milliards (entre 10 et 70 milliards de Francs CFA) qui seraient exigés dans cette médiation pour amener ces leaders sécessionnistes à fléchir ? Et si cet argent débloqué était utilisé pour accroître l'escalade dans les zones anglophones ?
4- Pourquoi certains sécessionnistes qui avaient marqué leur accord de principe au départ se sont-ils rebiffés à la fin?
5- Qui s'opposent à un contact direct depuis des mois entre certains leaders ambazoniens et le Président Biya? »
Bien malin qui le saura …
Stéphane NZESSEU