Ces élèves ressortissants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sont actuellement scolarisés dans la ville de Kribi dans la région du Sud.
Le 2 mars 2019, le Dr Pauline Nalova Lyonga Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) a présidé une cérémonie au cours de laquelle, 604 élèves déplacés et scolarisés dans le département de l’Océan, ont reçu des dons composés des produits de première nécessité, des fournitures scolaires et une enveloppe de deux millions de FCFA. Le geste, a-t-on appris, a été initié par les dames en service au Ministère des Enseignements secondaires. Il s’inscrit dans la mouvance des activités marquant les manifestations de la 34ème édition de la Journée internationale de la femme (Jif).
Pour la communauté éducative du département de l’Océan, le geste de ce Ministère est arrivé à point nommé. Ladite communauté a particulièrement salué les dons dont les 604 élèves ont bénéficié. «Les bienheureuses dames du Minesec montrent qu’elles sont résolument décidées à bercer, encadrer et accompagner les enfants déplacés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans leur insatiable soif scolaire», a déclaré Jean Maurice Noah le proviseur du Lycée bilingue de Kribi.
Lors de son discours de circonstances le Dr Pauline Nalova Lyonga a mis un accent sur le vivre-ensemble. Elle a par ailleurs profité du temps de cette cérémonie de remise de dons pour faire le tour de certains établissements scolaires. Il était question de se rassurer que le concept «Clean school» est vraiment respecté.
Les élèves déplacés et scolarisés à kribi ont souhaité le retour de la paix dans leurs différentes régions. Il convient de noter que du fait des violences et du refus des sécessionnistes de laisser les enfants gagner le chemin de l’école au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, beaucoup ont été scolarisés dans d’autres régions du pays. Dans un reportage diffusé l’année dernière par la Radio Balafon émettant depuis Douala, on apprenait qu’au Lycée Classique de Dschang dans la région de l’Ouest, il y a 38 élèves déplacés de la crise anglophone. Le Proviseur Jean Claude Atem Nde a déclaré: «ici au lycée classique nous avons reçu 38 dossiers des élèves déplacés. Les élèves sont répartis dans les classes de la cinquième en Terminale. Et nous les avons tous retenus parce que le rôle de l’école c’est de socialiser et d’éduquer. Nous avons donc offert la chance à ces enfants de pouvoir s’inscrire et fréquenter».
Toutefois, il faut noter que certains enfants déplacés n’ont pas pu retourner à l’école à cause du manque de moyens financiers de leur parent qui ont tout abandonné dans les zones anglophones où ils étaient établis. Ils sont obligés de faire le petit commerce pour survivre.
Liliane N.