Devant un tribunal britannique, Glencore a reconnu des faits de corruption dans cinq pays africains parmi lesquels le Cameroun.
Dans un communiqué rendu public Adolphe Moudiki Directeur général de la Snh niait l’implication de l’entreprise dont il a la charge dans le scandale de Glencore.
«La Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) a été informée par voie de presse, de ce que la Société Glencore Internationale AG et ses filiales auraient reconnu, auprès des autorités américaines et britanniques, avoir corrompu des agents publics de plusieurs pays, parmi lesquels ceux de la Snh au Cameroun. A cet égard, il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la Snh n’est ni de loin, ni de près, associée à de telles pratiques, strictement interdites par son règlement intérieur», a-t-il écrit.
Seulement, il se trouve qu’une filiale britannique du géant du négoce a officiellement plaidé coupable de sept chefs d’accusation de corruption dans le cadre d’opérations pétrolières dans cinq pays africains parmi lesquels le Cameroun. Les autres pays du continent sont la Guinée équatoriale, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Soudan du Sud.
Les avocats de Glencore Energy UK ont comparu devant un juge pour admettre plusieurs actes de corruption, a indiqué le Serious Fraud Office (SFO), agence du gouvernement britannique en charge des cas graves ou complexes de fraude et de corruption. L’entreprise a reconnu avoir payé des dessous de table pour s’assurer l’accès à des champs pétroliers et réaliser des bénéfices illégaux. L’enquête du SFO a notamment révélé que Glencore avait payé plus de 28 millions de dollars s’assurer un accès privilégié aux champs pétroliers, des cargaisons plus importantes, des types de pétrole plus recherchés et des dates de livraison préférentielles.
Et le confrère Jeune Afrique affirme que le leader de l’extraction avait versé sous la table plus de 10 millions de dollars à des fonctionnaires de la société pétrolière publique camerounaise, la Société nationale des hydrocarbures et la Société nationale de raffinage, afin d’obtenir l’exclusivité sur des contrats. Plus tôt dans l’année, ce sont des pots-de-vin de 7,4 millions d’euros en Côte d’Ivoire qui ont été pointés du doigt.
Liliane N.