Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, porte-parole du gouvernement a donné ce lundi 22 avril un point de presse pour préciser la position du gouvernement de Yaoundé sur la sortie récente du parlement Européen.
Pour le ministre camerounais de la communication, la résolution du parlement Européen « dépeint littéralement la situation socio-politique au Cameroun, en faisant abstraction de toutes les mesures idoines prises par les autorités de l’Etat au regard des multiples enjeux sécuritaires auxquels notre pays a dû faire face ces dernières années ».
Par ailleurs, cette résolution « jette le discrédit sur l’élection présidentielle organisée au Cameroun, le 07 octobre 2018 ; fustige les dispositions pertinentes et essentielles de notre Constitution, loi fondamentale et émanation de la volonté du peuple camerounais, souverain ; incrimine les forces nationales de défense et de sécurité, accusées de violations des droits de l’Homme ».
Au rang des accusations, René Emmanuel Sadi note également que le parlement Européen a pris sur lui d’affirmer qu’il y a discrimination entre les régions francophones et anglophones du Cameroun. Ce parlement accuse les autorités camerounaises d’obstruction sur les libertés publiques, précisément : les restrictions de liberté d’expression et les réactions disproportionnées à l’égard de certains membres de l’opposition par l’organisation de procès militaires. En soulignant les répressions avec usage abusive de la force.
Et le comble c’est le fait que ce parlement désapprouve la loi camerounaise sur l’homosexualité.
Très vite, le ministre de la communication a fait savoir que le gouvernement de la République du Cameroun « s’élève radicalement contre cette résolution du parlement européen, et exprime son indignation face à un acte empreint de partialité, qui s’apparente à une kyrielle de contre-vérités, d’affirmations gratuites, de récriminations infondées, et d’injonctions assorties de chantage, dirigés contre les autorités du Cameroun et nos forces de défense et de sécurité » .
Dans la suite de sa communication, le ministre Sadi a démonté point après point les idées reçues des européens sur le Cameroun. Au sujet de la discrimination entre francophones et anglophones, après avoir précisé le contexte qui a déclenché la crise, le ministre rappelle très bien que les revendications corporatistes des enseignants et des avocats ont trouvé satisfactions à ce jour. Mettant un accent sur le processus de décentralisation en cours, pour indiquer la bonne foi du gouvernement dans la mise en œuvre d’un meilleur équilibre dans la gestion des communautés. Sur la question des violations de droits de l’homme, le ministre de la communication a rappelé à l’intention de ces occidentaux, le cadre juridique qui encadre les actions démocratiques au Cameroun.
En terminant son propos, Emmanuel Sadi fait savoir que le Cameroun reste ouvert à toutes suggestions constructives, mais ne se laissera pas aller à des injonctions sur fond de chantage à peine voilé.
Stéphane Nzesseu