Ambroise Louison Essomba analyste politique par ailleurs enseignant de Droit public à l’Université de Douala pense que le climat sociopolitique actuel dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sied à une telle décision.
La tenue des élections législatives et municipales paraît de plus en plus incertaine. Car faut-il le rappeler, sur la toile a circulé récemment un document daté du 17 juin 2019 dans lequel Paul Biya le Chef de l’Etat parle de la prorogation du mandat des Députés. Ledit document avait pour destinataire Cavaye Yéguié Djibril le Président de l’Assemblée nationale. « J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir réunir le Bureau de l’Assemblée nationale, afin de consulter sur la prorogation du mandat des Députés pour une nouvelle période de deux (02) mois, à compter du 29 octobre 2019. A l’issue de cette consultation, je vous ferai tenir le projet de loi y relatif, en vue de son adoption durant la présente session parlementaire ordinaire », a-t-on pu lire dans ledit document.
Si la prorogation du mandat des Députés et des Maires venait à se confirmer, cela reviendrait à que les élections législatives et municipales seront renvoyées. Pour de nombreux analystes de la scène politique, cela serait dû à la crise dite anglophone présente dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans une interview qu’il accordée au quotidien Mutations, Ambroise Louison Essomba l’un de ces analystes politiques pense que cela montrerait que le Chef de l’Etat a tendu l’oreille aux doléances de ceux qui réclamaient le report desdites élections du fait de la situation qui prévaut dans les régions anglophones.
« La crise anglophone est la principale raison de ce report, parce que le contexte sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’impose pas la tenue d’une élection. C’est ce qui peut justifier que le Président de la République comprenne les doléances et les voix qui s’élevaient, pour demander le report de ces scrutins, du fait de l’insécurité dans ces zones. En l’état actuel, il est difficile d’organiser de bonnes élections législatives et municipales dans ces régions », explique l’enseignant en Droit public.
Liliane N.