Le cyber journaliste salue l’arrêt des poursuites ordonné par le Président de la République.
Depuis le 14 décembre 2018, le cyber journaliste Michel Bien Tong a recouvré la liberté après l’audience au Tribunal militaire de Yaoundé. Son nom faisait partie des bénéficiaires de la décision présidentielle tombée en fin de semaine dernière et saluée par bon nombre de camerounais. «C’est une mesure qui vise à l’apaisement et qui me touche moi-même et bien d’autres de nos compatriotes», a déclaré le cyber journaliste juste quelques heures après sa sortie de prison. Il convient de préciser que ladite décision présidentielle ordonnait l’arrêt des poursuites contre 289 personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone.
Michel Bien Tong était poursuivi pour «apologie du terrorisme», «outrage au Chef de l’Etat», «apologie des cimes d’atteinte à la sûreté de l’Etat», «propagation de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques et à la cohésion nationale». Il a été interpellé le 23 octobre 2018 et détenu pendant trois semaines au Secrétariat d’Etat à la Défense. Le cyber journaliste et activiste a été écroué à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé le 15 novembre. Il risquait la peine de mort. Dans ses déclarations d’après sortie de prison, il a ajouté que «après tout ce qui s’est passé désormais, je compte apporter une contribution pour que le ton soit plus conciliateur».
Dans une de ses récentes publications, il a remercié tous ceux qui ont été à ses côtés. «Ouf. Je reviens de loin. Je peux respirer de l’air de la liberté. Pour cela, je commencerai par dire merci au bon Dieu. Cet être suprême qui m’a accordé les ressources morales et mentales nécessaires pour surmonter ce moment que je considère comme le plus difficile de ma carrière de journaliste et même de ma vie. Merci aussi aux organismes de défense des droits de l’homme tant nationaux qu’internationaux qui se sont mobilisés pour ma cause. Je pense au Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC), à l’ONG Mandela Center, à Nouveaux Droits de l’Homme-Cameroun, à la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés, au Reseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG) du défenseur des droits de l’homme gabonais Georges Mpaga, à l’association internationale Frontline Defender, au Comité de Libération des Prisonniers Politiques de l’aîné Joël Joel Didier Engo, etc», a-t-il écrit.
Michel Bien Tong a aussi remercié ses confrères de la presse nationale et internationale. «Mention spéciale aux journaux camerounais Mutations et Défis Actuels qui m’ont placé à la grande Une de leurs publications. A Jean De Dieu Bidias, chef service politique du journal Mutations et camarade de promotion à l’Institut Siantou Supérieur, je dis toute ma gratitude pour son témoignage sincère et objectif à l’édition du 16 novembre dernier du journal en question. Je n’oublie pas le confrère et grand frère Jacky Moiffo de la WebTV JMTV+ basée à Paris en France qui s’est érigée en tribune pour ma cause», écrit-il.
Le cyber-journaliste salue aussi l’action du Syndicat national des journalistes du Cameroun, de ses avocats et bien d’autres personnes. «Merci également au Syndicat national des journalistes camerounais et aux organismes de défense de la liberté de presse tels que le Comité international de protection des journalistes qui ont été à mes côtés. Merci aussi à ces braves hommes et femmes ( avocats, hommes politiques, acteurs de la société civile, journalistes, etc.) qui se sont constitués en collectif de soutien à ma libération et m’ont apporté un appui multiforme qui m’a permis de faire face à la vie en prison.
Merci aussi aux représentations diplomatiques qui suivaient ma situation de très près. Merci à mes avocats Mes Essomba Tsoungui Pierre, Onana, Michelle Ndocki, Agbor Balla, Alice Nkom, Félicité Esther Zeifman qui m’ont apporté leur assistance judiciaire».
Liliane N.