L’ancien conseiller municipal de Yaoundé 6e ambitionne de complètement claquer la porte du RDPC. Il annonce créer le parti politique des pauvres du Cameroun.
Saint Eloi Bonaventure Bidoung est un acteur politique connu et reconnu dans la circonscription de la commune de Yaoundé 6e, et dans le département du Mfoundi de manière général. Malheureusement pour ce dernier, sa carrière politique au sein du RDPC va connaître un ralentissement durant trois ans. En effet au terme des récentes assises du conseil de discipline du Comité central du RDPC, tenues en Septembre 2020, Bonaventure Bidoung a reçu la sanction d’exclusion temporaire pour trente-six mois du parti du flambeau.
Avec cette exclusion, l’ancien cadre du RDPC envisage une autre aventure politique. Il a fait l’annonce ce dimanche sur le plateau de Club d’Elite sur Vision 4. Saint Eloi Bidoung envisage mettre sur pied un parti politique. Le parti sera dénommé « LE PARTI DEMOCRATIQUE DES PAUVRES DU CAMEROUN ». Sur l’appellation, le visionnaire de ce nouveau parti, qui espérons-le, verra effectivement le jour, nous apprend que c’est le fruit d’un désir ardent de donner la parole et le pouvoir aux délaissés, à ceux que le système de gouvernance actuel marginalise et abandonne dans la pauvreté. Un parti volontairement discriminant à l’égard des riches qui volent les autres camerounais. Mais qui sera prêt à accueillir ceux des riches qui voudront travailler pour sortir les pauvres de la pauvreté.
Est-ce un projet sincère ?
Saint Eloi Bidoung a à plusieurs reprises été candidat à la mairie de Yaoundé 6e. Et à chaque élection, soit il n’a pas été le candidat choisi par le RDPC, soit il a perdu les élections au sein du parti. Toutefois, il a toujours gardé une certaine popularité auprès des populations de Biyem Assi et d’Etoug Ebe. De plus Saint Eloi Bidoung a concouru pour la Mairie de la Ville de Yaoundé. Et il semblerait qu’il était bien parti pour remporter le poste. Ce qui ne fût pas le cas. C’est d’ailleurs pour avoir joué le trouble-fête à cette occasion que le parti va le mettre de côté pour trois ans. C’est donc un acteur politique qui maîtrise les modes et les codes de fonctionnement du RDPC. Qu’il s’agisse des techniques en rapport avec le trafic d’influence ou même d’éventuelles formes de fraudes.
Réussira-t-il à exploiter cette expérience politique pour se frayer un chemin d’élu au Cameroun ? Puisqu’apparemment, il cherche à tous les prix une fonction élective.
Stéphane NZESSEU