Au cours d’une conférence de presse donnée Vendredi dernier, ils ont clairement marqué leur attachement aux Institutions du Cameroun ainsi qu’à celui qui en est le garant en interpellant l’évêque du diocèse de Bafang ainsi que Me Alice Nkom et Edith Kah Walla
« Nous avons lu avec frayeur et consternation dans les journaux, la prise de position absolument violente du Président de la Conférence épiscopale du Cameroun, Monseigneur Abraham Boualo Kome, Evêque Catholique du Diocèse de Bafang, demandant aux populations d’un pays laïc de « descendre dans la rue pour arracher un changement de Cap », ce qui en mots à peine voilés appelle à la révolte populaire voire à l’insurrection contre les institutions démocratiquement établies » !
Une réaction qui rejoint celle de Maurice Kamto qui appelle « ses militants et sympathisants à une marche insurrectionnelle le mardi 22 septembre 2020 en vue de chasser du pouvoir, le Chef de l’Etat, Paul Biya, légitimement élu à plus de 71% par les Camerounais... ».
L’appel d’un président de parti qui n’a aucune légitimité
Une réalité qui est reprise dans le communiqué final des leaders de l’opposition ayant décidé de s’aligner derrière le Chef de l’Etat Camerounais
« Le Collectif de 20 partis politiques d’opposition observe avec pertinence que le Mrc s’oppose à l’organisation des prochaines élections régionales au Cameroun alors que ses militants ne sont ni éligibles ni électeurs par la seule faute politique de leur leader qui les a empêché de participer aux élections municipales et législatives en février 2020 et qui, adepte du « ça gatte ça gatte », promet d’empêcher la tenue des dites élections dont le corps électoral est convoqué pour le 6 décembre prochain… ».
Mais plus encore,
« Le leader de ce parti a d’ailleurs pris part à l’élection présidentielle passée avec le code électoral suscité. Il nous revient même qu’il aurait contribué activement à l’élaboration en 2008 du code électoral dont il demande la modification aujourd’hui, lorsqu’il était Ministre Délégué auprès du Ministre de la justice et coordonnait la Direction de la Législation au Ministère de la Justice qui est en charge de la rédaction et de la conformité des projets de lois du gouvernement. Du reste, il coordonne avec son cabinet Brain Trust l’élaboration de l’actuel code civil du Cameroun… ».
Quelques rappels importants
Selon l’article 2 alinéa 1 de la constitution Camerounaise, « la souveraineté nationale appartient au peuple Camerounais qui l’exerce soit par l’intermédiaire du Président de la République et des membres du parlement, soit par voie de référendum.
Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Un citoyen sans mandat électif ne saurait s’exprimer au nom du peuple…
Par conséquent, les leaders du G20 :
Disent à Monseigneur Abraham Boualo Kome, Evêque Catholique du Diocèse de Bafang, qu’il sera entièrement responsable devant Dieu et devant les hommes, de la déflagration du Cameroun dont il appelle à la déstabilisation, et demandons instamment au Pape François de lui faire un vigoureux rappel à l’ordre ;
Fustigent énergiquement l’attitude « va-en-guerre » de Maurice Kamto, Président du Mrc et lui demandent d’arrêter son escalade potentiellement meurtrière pour la Nation toute entière ;
Dénoncent son projet de marche insurrectionnelle dont l’objet est de contester les institutions républicaines et démocratiques existantes ;
Constatent avec tristesse et regret que certains militants et sympathisants du parti au pouvoir, le Rdpc, annoncent aussi dans les réseaux sociaux une contremarche pour s’opposer aux militants du Mrc ;
Redoutent les conséquences d’un affrontement violent et sanglant entre les deux fractions de dreyfusards et d’anti dreyfusards ;
Demandent à toutes les parties belligérantes de cesser l’escalade verbale dans les réseaux sociaux et de s’abstenir de participer à la marche dangereuse projetée et d’œuvrer pour une paix durable au Cameroun ;
Dans leur communiqué final, les représentants des 20 parties politiques pointent un doigt accusateur sur Alice Nkom et Edtih Kah Walla qu’ils soupçonnent « D’intelligence avec certaines puissances étrangères, tel que laisse penser une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux et dans laquelle elles sont en compagnies d’autres personnes qui affirment avec conviction et détermination être en possession des fonds colossaux destinés à être déposé dans une banque centrale pour faire la guerre au Cameroun et renverser le Président Paul BIYA avec l’aide de la 6ème colonne… ».
Pour Jean de Dieu Momo et ses camarades,
il n’existe qu’une seule solution : « Que les Autorités administratives et judiciaire prennent instamment leur responsabilité et interpellent sans délai les dames Alice Angèle Nkom et Kabhbang Walla Edith, ainsi que leurs complices éventuels, pour les traduire devant la justice après une enquête minutieuse sur la provenance des fonds colossaux dont elles disent disposer pour faire la guerre au Cameroun… ».
Nicole Ricci Minyem