Selon Alain Fogue, les camerounais qui veulent se présenter sous la bannière de cette formation politique sont victimes du même traitement sur toute l’étendue du triangle nationale
Sa déclaration devant les Hommes et Femmes des médias
« Les différents candidats doivent faire signer un certificat de domicile. Nos candidats viennent à la sous préfecture de Yaoundé 3 depuis une semaine. Monsieur le Sous préfet, de manière grossière, discrimine ses signatures. Il donne joyeusement les signatures, aux candidats du Rdpc et refusent de signer les dossiers des candidats du Mrc. Cela fait plus d’une semaine que les camarades traînent ici. Nous sommes à quelques heures de la clôture des listes à Elecam. Nous sommes arrivés ce matin, appelés par nos camarades qui ne savent plus à quel saint se vouer…
J’ai été au secrétariat du sous préfet, signaler l’urgence. J’ai prié son secrétariat de le prévenir de notre présence et de l’importance et de l’importance pour lui, de signer nos dossiers, compte tenu du fait qu’il ne nous reste que quelques heures. Nous n’avons obtenu aucune réponse. Nous avons donc compris que, la seule chose qui nous reste à faire, pour ne pas laisser monsieur le sous préfet de nous déposséder de notre statut de camerounais, c’est de bloquer, de manière républicaine, ses services. Que le monde entier voit, je dis le monde entier pourquoi, parce que depuis qu’on a lancé le processus électoral, la manouvre est la même dans toutes les administrations à travers le Cameroun, contre le Mrc. Un mot d’ordre a été donné pour ne pas permettre aux candidats du Mrc de faire signer leurs dossiers et de les déposer. Ce que nous vivons à la sous préfecture de Yaoundé 3 est symptomatique. On aurait pu faire la même chose dans toutes les autres sous préfecture du Cameroun…
A Kekem, un sous préfet en uniforme de commandement a tabassé un militant, monsieur Gaétan Ngankam, sur qui la police avait tiré à Douala ? Voilà le traitement que le pouvoir donne aux citoyens qui pensent qu’on peut changer ce pays, par les urnes et dans la paix. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici maintenant. Parce que nos dossiers doivent être signés ici et maintenant…Il n y’a rien d’autre à faire… ».
Une déclaration qui suscite moult interrogations, surtout lorsqu’on sait qu’au terme de celle-ci, on a noté l’arrivée du Sous préfet qui a demandé l’extinction des caméras et des téléphones.
Si les accusations de Alain Fogue sont avérées, qu’est ce qui pourrait justifier une telle attitude ?
Pourquoi donnez une telle importance à cette formation politique même si pour certains, la participation de ses candidats aux élections municipale et législative de Février 2020 est curieuse, lorsqu’on sait que Maurice Kamto et les siens contestent la légitimité du Président de la République à la tête de cet Etat ?
Certains veulent – ils en faire un parti de martyrs et, lui permettre de drainer derrière lui, cette tranche de la population qui se sent lésée, abandonnée à elle-même, et, qui voit dans le bras de fer, autorités administrative contre militants et sympathisants du Mrc, une raison de haïr, plus que de raison, le pouvoir en place ?
Nicole Ricci Minyem