On l’a annoncé depuis sa sortie fracassante du MRC. Il a attendu le bon moment pour officialiser son projet. Désormais, Célestin DJAMEN a lui aussi son instrument pour assurer son positionnement politique.
Pendant très longtemps, l’ancien cadre du SDF et du MRC nourrissait l’ambition de mettre sur pied sa propre formation politique. Aujourd’hui, c’est fait. Il est aujourd’hui le président de l’APAR, entendez « Alliance Patriotique et Républicaine du Cameroun ».
L’accomplissement d’un parcours politique où à plusieurs reprises, il a subi selon lui, humiliation et déconsidération. Sa voix ne se faisait plus entendre, et parfois, il ne comprenait plus les choix politiques des patrons des partis politiques dans lesquels il était. Au départ, il se serait bien contenté d’une fonction de maire ou de député, mais comme le MRC n’a pas voulu le lui offrir, aujourd’hui il va se donner des moyens propres pour y arriver.
Le nouveau patron politique de l’APAR n’est pas très ambitieux. Son objectif paraît très simple. Puisque le MRC a déjoué ses projets en annonçant la veille du jour de fermeture du dépôt des dossiers de candidature pour les municipales et législatives que le parti ne prendra pas part aux échéances électorales, il était hors de question pour lui de continuer de travailler avec ce parti politique.
Or, son positionnement traditionnel en tant qu’opposant lui empêche de prendre une carte au sein du RDPC. Pis, ce n’est pas garanti qu’avec cette carte, il aura le champ libre pour assouvir ses ambitions politiques. Il était donc question pour lui d’envisager la création d’un parti politique à laquelle il donnerait une orientation qui lui sied.
En attendant découvrir le réel positionnement idéologique du nouveau parti de Célestin DJAMEN (pro gouvernemental ou pas), il n’est pas superflu de dire que ce ne sont pas les idéologies qui conduisent les choix du nouveau président de l’APAR. Il a prouvé lors de son passage au SDF puis au MRC que les questions d’idéologies politiques ne sont pas les points sur lesquels il met le plus grand accent. Le plus important c’est de réussir à tirer son épingle du jeu, à se positionner.
Désormais, il a les mains libres pour se déployer et qui sait, dans quatre ans, espérer glaner un siège au parlement ou une place à la tête d’une mairie contrôlée par le RDPC. Pour ce faire, Célestin Djamen doit maintenant aller à la conquête de ceux qui voudront bien collaborer avec lui. Puisqu’une entreprise politique n’est pas une œuvre solitaire. A moins que l’objectif ne soit qu’une responsabilité d’un portefeuille ministériel ou alors de Directeur d’une grande Société d’ETAT. Bon vent à l’APAR…
Stéphane NZESSEU