Le parti de Maurice Kamto n’a pris part à aucune élection locale. Ils n’ont aucun représentant dans les instances politiques de la Nation. Il faudra donc trouver de nouvelles astuces pour gérer ces cinq prochaines années. C’est entre autre l’objet de la rencontre du Bureau Exécutif de ce parti tenue mardi 22 décembre 2020 à son siège à Yaoundé.
Le premier défi du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, ce sont les élections pour le renouvellement de ses organes internes. Une compétition électorale qui se tiendra dans les mois à venir. Certaines sources annoncent que ces élections en interne pourraient se tenir au cours du premier trimestre 2021. Malgré l’absence du Pr Alain Fogue incarcéré, de Mamadou MOTA encore derrière les barreaux, et d’autres cadres de ce parti qui croupissent encore dans les prisons, et sans Célestin Djamen qui venait de démissionner, le MRC a tenu sa réunion du Bureau Exécutif. Et l’heure est à l’urgence de redonner un dynamisme au parti fortement secoué depuis l’élection présidentielle d’il y a deux ans.
Ce d’autant plus que le parti est mitraillé de toutes part par ses adversaires qui agissent parfois comme dans une « guérilla politique ». Ses adversaires se confondent parfois aux institutions républicaines dont ils ont la charge pour assener des coups aux militants de ce parti politique. Des actions qui ont pour effet d’entamer considérablement la psychologie et la détermination des militants, même les plus engagés. Et on peut dès lors comprendre les vagues de démissions dans l’ombre ou sous la lumière qu’on observe ces derniers jours.
Ce mauvais film d’une lutte politique où tous les coups sont permis même les plus indécents, interpelle l’élite du MRC à repenser sa configuration humaine et à redistribuer les cartes dans les instances supérieures du parti. Le renouvellement par le vote nécessite pour Maurice Kamto un examen profond non seulement du profil des uns et des autres appelés à occuper des postes de responsabilité dans le parti mais surtout de la qualité des personnes choisies pour propulser le changement envisagé par leur leader. L’idéal serait de coopter les militants fidèles à l’idéologie du parti et conscients des grands enjeux du moment impulsé par le groupe.
En attendant les échéances électorales de 2025 ? Le MRC ne pourra que se livrer à de l’activisme politique. Ou encore à ce qu’ils appellent l’éducation politique des masses. Mais toujours est-il que le parti ne pourra pas avoir d’impact réelle sur la modification du code électoral. Puisqu’ils ne sont pas où cette question se décide. Le MRC dans sa position actuelle pourra toujours compter sur ses militants les plus passionnés. « Je réitère mon soutien total et mon engagement indéfectible à Maurice Kamto ». Ce propos de Sa Majesté Biloa Ayissi, conseillé spécial de Maurice Kamto, dénote la ferveur et la fidélité de l’homme au MRC et à celui qui l’incarne.
Stéphane NZESSEU