Après avoir rendu public il y a dix jours, sa décision de ne pas participer aux élections du 09 février 2020, le MRC vient de passer à une autre étape dans sa dynamique de boycott. Il s’agit de la démarche dite d’explication de la décision à ses bases dans les régions.
Maurice Kamto, le président du MRC vient d’envoyer dans les dix régions que compte le Cameroun, des missions d’explication de sa politique de boycott. Les différentes délégations chargées d’exécuter cette mission sont composées des membres du directoire du MRC.
Objectif principal recherché à travers ce déploiement, porter la bonne information aux militants de cette formation politique qui se trouvent à la base (dans les régions). Il faut préciser que la décision d’envoi des missions d’explication a été prise le 29 novembre dernier.
Dans la note interne du MRC, il est clairement indiqué que ces délégations ont pour devoir, « expliquer aux membres des bureaux des fédérations régionales, départementales, et communales la décision prise par le MRC de boycotter les prochaines législatives et municipales ». Le communiqué ajoute par ailleurs que chaque délégation du Directoire est appelée à l’élaboration de son agenda de travail, et le président du parti Maurice Kamto doit en être informé.
Un délai de 07 jours est accordé aux différentes délégations pour mener leurs missions. Toutefois, des exceptions concernent particulièrement les régions de l’Adamaoua, du Nord et l’Extrême-Nord. 14 jours sont impartis pour les missions à mener par ces délégations.
A la tête de ces missions, l’on retrouve des noms connus. Joseph Marie Biloa Effa, conseiller spécial de Maurice Kamto, conduit la délégation du Centre. Emmanuel Simh pilote la mission dans la région de l’Est. Dans les régions du Nord-Ouest et du Littoral, les délégations sont placées respectivement sous la responsabilité de Christopher Ndong et d’Albert Dzongang.
Parmi les arguments soutenus par Maurice Kamto pour légitimer le boycott des prochaines élections locales par son parti, il y a selon lui l’impossibilité de tenir des élections pendant que les deux régions anglophones du pays sont en proie à un conflit sécessionniste. Il ajoute également l’exigence de modification du code électoral, comme préalable de participation du MRC à toute élection.
Innocent D H