Invité sur les antennes de Radio Balafon ce matin, le cadre du MRC a chargé l’homme politique Djeukam Tchameni. Pour Albert Dzongang le leader du « C3 » (Cadre Citoyen et de Concertation) est un manipulateur à la solde de Paul BIYA.
Albert Dzongang n’y est pas allé par quatre chemin. Il est péremptoire. « Djeukam Tchameni n’est pas un opposant ». Ceci pour la simple raison que selon le leader du MRC, être un opposant c’est être une personne qui estime que le pouvoir en place ne fait pas ce qu’il faut faire, et qu’il doit céder la place. « Il n’existe pas d’opposition modérée. » Selon Albert Dzongang Djeukam Tchameni et les autres qui l’ont suivi à Bamendjou sont des gens qui estiment qu’après le départ de Paul BIYA, ce n’est pas Kamto qui devrait prendre la tête de l’Etat. Ils préparent une transition politique pour remplacer Paul BIYA. Or, ils souhaitent que ce soit eux qui gèrent cette transition politique après Paul BIYA. Sauf qu’ils ne s’accordent pas eux-mêmes sur qui parmi eux succédera au Chef de l’Etat actuel.
« Djeukam Tchameni est de nationalité américaine »
Albert Dzongang annonce dans son développement que Djeukam Tchameni qu’il considère comme un adversaire du Cameroun, est de nationalité américaine. De ce point de vue, il n’a pas la légitimité nécessaire pour mener les actions politiques qu’il initie en ce moment. D’ailleurs, Albert Dzongang fait savoir que cette rencontre avait pour objectif voilé d’ « amadouer » le Roi des Bamendjou pour savoir son point de vue quant aux opérations de successions de Paul BIYA. Et c’est face à l’échec de leur opération que le Préfet du Haut Nkam a pris sur lui de faire des menaces au Roi Sokoudjou. Pour Mr Dzongang, il n’en est pas à son coup de maître dans de telles opérations. Le cadre du MRC estime que même pendant les années de braise, alors que Djeukam Tchameni était le porte-parole de la coalition qui avait porté à sa tête Ni John Fru Ndi, il jouait déjà un double jeu. Albert Dzongang va plus loin en accusant le leader du mouvement « C3 » d’avoir tenté de l’assassiner à cette époque.
Des déclarations qui tendent à discréditer les actions initiées par le Cadre Citoyen de Concertation en cours. Or, d’après certains cadres de ce mouvement avec qui nous avons eu ‘occasion de discuter, le MRC fait partie des mouvements politiques avec qui ils sont en discussion pour que le parti rejoigne officiellement la plateforme. A écouter Albert Dzongang ce matin, le MRC est loin, mais alors très loin de faire partie de ce mouvement de concertation. Bien qu’en politique, il n’y ait pas de position définitive.
Stéphane NZESSEU