C’est ce que l’on retient de la déclaration de Joseph Armathé Amougou, directeur général de l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) ce mercredi, lors de l’atelier de rencontre et de validation du 16ème bulletin saisonnier des prévisions des paramètres climatiques des trois prochains mois à Mbalmayo, dans le département du Nyong-et-So’o.
Les mois de septembre, octobre et novembre prochains pourraient être difficiles pour les agriculteurs. Dans ses prévisions saisonnières des 05 zones agro-écologiques pour ces mois, l’Onacc prévoit de fortes précipitations qui auront de conséquences sur les cultures comme le déclare Joseph Armathé Amougou. « Le fait qu’il y aura des arrêts des périodes de non pluie, ceci joue très négativement sur la santé végétale des cultures. Si à la période où on doit avoir de la floraison, des cherelles (petites cabosses, Ndlr) et autres, il y a des arrêts de précipitations, les rendements ne seront pas très bons », fait savoir le directeur général de l’Onacc à la Crtv.
Il ajoute en outre, « Nous avons en outre un risque important de déficit de production alimentaire qui peut s’annoncer dans la région de l’Est, du Nord et dans la région soudano-sahélienne. Pour la région du Centre, on va remarquer aussi certaines plantes pérennes, telles que le cacaoyer, auront des productions qui vont être très difficiles ».
Selon les experts, au Cameroun, les changements climatiques se manifestent notamment par la baisse des quantités de pluies, de mauvaises distributions du nombre de jours de pluies, la multiplication des situations météorologiques extrêmes, l’augmentation de la température, des inondations, des sécheresses de plus en plus récurrentes, des tempêtes de sable et la brume sèche. Conséquence directe de ces changements climatiques, la baisse de la production agricole et l’insécurité alimentaire.
Innocent D H