Le ministre des travaux publics est depuis ce matin en discussion avec les patrons des entreprises camerounaises des BTP et les responsables du GICAM. Les entreprises nationales sont extrêmement marginalisées dans l’attribution des chantiers de BTP sur le territoire.
D’après les sources de Gazeti 237, des voix s’élèvent depuis cet après-midi entre le ministre des travaux publics et les responsables des entreprises des BTP camerounaises. Ces dernières sont en colère face à la marginalisation dont ils sont l’objet dans les offres de service par l’Etat.
Dans cette rencontre entre Emmanuel NGANOU DJOUMESSI et le GICAM au sujet des entreprises de Bâtiment et travaux publics, les discussions portent entre autres sur les conditions d'ouverture des marchés aux entreprises nationales de BTP. Un secteur où les opérateurs économiques Camerounais s'estiment lésés au profit des multinationales. A l'ouverture des travaux, le Président du GICAM a évoqué la nécessité de sortir du système de sous-traitance mal implémenté au Cameroun vers un autre système qui serait mieux adapté aux réalités du cameroun et qui installerai un climat de travail et un rapport gagnant – gagnant, la "Co-traitance" pour une meilleure implication des entreprises nationales dans l'exécution des Grands Travaux publics.
La sous-traitance est le fait qu’une entreprise donnée confie partiellement sa production à une autre dans le cadre d’un travail de sous-œuvre. Les produits ainsi fabriqués par la seconde sont pour le compte de la première et selon ses besoins et exigences. Cette dernière gère ainsi mieux ses ressources et ses coûts de production et ce selon un contrat clairement établi entre les deux structures. Un système davantage vicié par les mauvaises pratiques de gouvernance au Cameroun. Il est donc question pour les entreprises camerounaises du BTP de sortir de cocon pour mieux se déployer à travers un mécanisme de Co – traitance.
En réaction Emmanuel NGANOU DJOUMESSI estime que les entreprises locales n'ont pas toujours les performances, les ressources humaines et financières nécessaires. Ici le ministre s’appuie sur les multiples exemples de chantiers abandonnés ou inachevés par des entreprises camerounaises. Une réaction qui a mis hors d’eux les patrons des entreprises présents. Ils ont saisi l’occasion pour dénoncer un certain nombre de maux qui minent les passations des marchés dans les administrations. Des marchés qui ne sont pas souvent confiées aux entreprises les plus méritantes. Car, elles sont nombreuses les entreprises camerounaises performantes. Et qui ont même des prouesses dans d’autres pays loin du Cameroun.
On nous signale des échanges vifs en cours au GICAM au moment où nous publions cet article.
Stéphane NZESSEU