La clarification est contenue dans une note verbale datée du 13 mai 2022 dans laquelle, l’ambassadeur du Cameroun en République centrafricaine (RCA) dément les informations véhiculées par certains médias centrafricains annonçant la décision du gouvernement camerounais d’interdire les exportations vers ce pays de la Cemac, à l’instigation de certaines puissances étrangères.
Précisons d'entrée de jeu, cette clarification, fait suite à une mauvaise interprétation de la lettre du 22 avril 2022, dans laquelle le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, demande au gouverneur de la région de l’Est, frontalière à la RCA, de renforcer les mesures de contrôle à l’exportation des produits de grande consommation, face au constat des « pénuries aggravées que l’on observe sur le marché national ».
Pour sa part, l’ambassadeur du Cameroun à Bangui est sans équivoque, il indique que, cette mesure « ne concerne que certains produits de grande consommation (ciment, huiles raffinées, farine de blé et le riz) et ne s’applique qu’aux denrées produites localement, et certains autres produits subventionnés à l’import (…) et destinés à la consommation domestique ».
« Cette mesure vise également certains opérateurs économiques véreux qui, après avoir multiplié des stratagèmes pour créer l’inflation, et priver les consommateurs locaux de l’accès à ces biens, ont entrepris de les exporter à l’étranger (…) y compris en RCA », fait savoir en outre le diplomate.
De sources officielles, l'on apprend que concrètement, la mesure transitoire prise par les autorités camerounaises pour s’assurer de l’approvisionnement du marché local en ciment, huiles raffinées, farine de blé et riz, ne s’applique pas aux échanges commerciaux classiques entre les deux pays, encore moins aux 55 milliards de FCFA de marchandises centrafricaines, qui transitent chaque année par le Cameroun, à travers le corridor Douala-Bangui.
Innocent D H