Le 10 janvier 2019, le temps de se mettre en règle, ils ont déposé leur engin.
Ils n’ont pas été sourds à la mise en garde du Préfet du département de l’Océan. L’autorité administrative Antoise Bisaga leur avait dit lors d’une rencontre qu’il avait tenue «pour ceux qui ne sont pas en règle, dès le 10 janvier, il est nécessaire pour eux de garer». Il faut savoir que la préfecture de Kribi a pendant plus de deux ans sensibilisé les moto-taximen. Aujourd’hui, elle met en application le décret du Premier Ministre fixant les conditions et les modalités d’exploitation des motocycles à titre onéreux.
Notre confrère Cameroon tribune qui relaie aussi cette information rapporte que selon le Délégué départemental du Ministère des Transports pour l’Ocean, juste une cinquantaine de motos sur plus de 500 en activité sont en règle. Et dans les commissariats, les brigades de la ville des plaintes aux divers motifs ne cessent de pleuvoir. Ces motifs sont entre autres agressions et accidents. «Nous constatons que ça prend de l’ampleur et ça devient un véritable danger pour les populations», a fait remarquer le préfet de l’Océan.
Pour assainir donc le milieu Antoise Bisaga a initié une opération. La première phase consiste au fait que chaque conducteur de moto doit avoir sa carte nationale d’identité, sa carte grise ou la facture de l’engin utilisé et l’assurance. Il doit également revêtir un gilet de couleur jaune. Le Préfet est convaincu que la mayonnaise va prendre et que tous les conducteurs de motos de Kribi seront en règle d’ici la fin de l’année 2019.
A titre de rappel, le gouvernement a décidé de passer à la phase de répression pour éradiquer totalement le phénomène du transport clandestin. Le 15 décembre 2018, s’est tenue au Tribunal de première instance de Bafoussam, l’audience de simple police. Parmi les affaires à examiner, 46 ne concernaient que le transport clandestin. Certains mis en cause, au cours de ladite audience ont vu leur affaire être requalifiée. Outre le fait qu’ils exerçaient dans l’illégalité, il s’est révélé qu’au moment de leur interpellation, ils étaient en surcharge. D’aucuns ne possédaient même pas leur carte nationale d’identité. «Plus de 90% des affaires enrôlées, concernent les problèmes de transport clandestin», a confirmé une source au quotidien gouvernemental Cameroon tribune. Il faut savoir que toute personne qui se lance dans le transport clandestin s’expose à des peines d’emprisonnement de trois à six mois et à des amendes de 500 000 à 5 000 000 FCFA.
Et le 18 décembre 2018, le Secrétariat technique du Comité de lutte contre le transport routier clandestin a tenu une réunion d’évaluation. Durant ladite réunion, il a été décidé qu’après la phase de sensibilisation, il fallait passer à la répression. Cette résolution qui figure parmi les 14 prises ce jour, a réjoui les syndicalistes qui trouvaient que le gouvernement devait le faire depuis fort longtemps. «J’ai la ferme conviction que le gouvernement est engagé à prendre le taureau par les cornes», a déclaré Joseph Effoula le président du syndicat national des exploitants des bus et taxis du Cameroun au terme de la réunion.
Liliane N.