La pose de la première pierre de ce projet de construction de l’usine d’assemblage de véhicules sur le sol camerounais, a eu lieu le 21 septembre 2018, dans la ville de Douala.
A moins d’un mois de l’élection présidentielle, le gouvernement vient de faire renaître des cendres, le fameux projet de l’usine d’assemblage et de montage de voitures Made in Cameroon. Aux côtés de Roger Djakam le Directeur Général de l’entreprise Cameroon automobile industry company (CAIC), Ernest Ngwaboubou le Ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique a posé la première pierre dudit projet, sur le site retenu pour abriter ladite usine. Ce site se trouve du côté de la zone industrielle de Bonabèri logée à Douala dans la région du Littoral.
La cérémonie a également servi de cadre à la signature d’une convention de cession de 24 hectares de terre entre la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) et la Cameroon automobile industry company. Il convient de souligner qu’avec la signature de cette convention, le projet entre dans sa phase concrète. Ernest Gbwagboubou a déclaré face à la presse en couverture de cet évènement, qu’à présent, le gouvernement n’attend plus que «l’entreprise passe seulement à l’action». On a pu apprendre que les premiers véhicules qui seront assemblés et montés vont rouler au Cameroun d’ici 2020.
A titre de rappel ça fait six ans que le gouvernement a fait l’annonce, d’une usine d’assemblage de voitures. Après de longues années d’attente, le projet de construction de l’usine de fabrication de véhicules Made in Cameroon connaît une avancée significative. Quand on sait que ce projet qui commence ainsi à prendre corps, a vu le jour à l’aube de la campagne présidentielle de 2011. Plusieurs offres indiennes et chinoises annoncées à Douala et à Kribi sont restées lettre morte.
Il faut préciser que cette usine qui sera construite, ne va assembler et ne monter que des camions et véhicules légers. Son objectif est de produire des véhicules accessibles aux camerounais moyens. Les berlines sorties de la future usine devraient couter entre quatre et cinq millions de FCFA. Pour rappel en 2015 les autorités ont indiqué qu’on attend de ce projet environ 4620 emplois directs qui doivent être générés au cours des 15 premières années d’activités. Manoj Khiyani, le DG de CAIC à l’époque déclarait que «les premiers véhicules seront sur le marché dans environ un an et six mois».
Par ailleurs ce projet n’est pas le premier de ce type à être annoncée au Cameroun. Au cours de l’année 2006, en préparant le lancement de la société «Le Bus», spécialisée dans le transport urbain de masse dans la capitale camerounaise, la firme américaine Transnational Automotive Group (TAUG) qui a depuis lors revendu ses actifs dans «Le Bus» à un investisseur zimbabwéen, avait déjà annoncé la construction d’une unité de montage de véhicules à Limbé, dans la région du Sud-Ouest. Mais, le projet n’a jamais vu le jour, TAUG ayant par la suite cédé ses actifs dans le transport urbain au Cameroun.