Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a été marqué par les insuffisances constatées sur plusieurs axes routiers au cours de la tournée des chantiers de réhabilitation qu’il effectue en ce moment dans les régions de l’Adamaoua et du Nord.
«Je ne suis pas satisfait du travail parce que cela commence à prendre beaucoup de temps. L’entreprise a été contractualisée pour dix mois de travaux. Elle est en train d’aller au-delà», a notamment indiqué le ministre à propos de l’axe Bois de Mardock-Université de Dang.
Selon Cameroon Tribune qui rapporte ses propos dans son numéro 11657 du vendredi 10 Août 2018, face à ces manquements en termes d’organisation et de déploiement des entreprises en charge des routes parcourues, les sanctions n’ont pas tardé à tomber.
«Nous avons été amenés à mettre en demeure ces entreprises. Et l’évaluation de notre mise en demeure va intervenir dans 21 jours, afin que nous puissions en tirer les conséquences», a indiqué le patron des Travaux publics. Hier encore, en route pour le Nord, Emmanuel Nganou Djoumessi a également constaté d’autres défauts sur les chantiers de cette région.
Cependant, note le journal, le tableau n’est pas totalement sombre. Dans cette ronde qui a offert au MINTP et à sa délégation la possibilité de passer en revue les tronçons Ngaoundéré-Febati, Ngaoundéré- Touboro, entre autres, quelques points positifs ont été retenus.
À l’issue de cette visite d’inspection, le ministre a voulu souligner sa satisfaction devant la bonne exécution des travaux de quelques chantiers. «J’ai visité un axe routier en terre bien entretenu. L’entreprise a bien fait son travail. Il ne reste plus que les travaux d’assainissement», a déclaré Emmanuel Nganou Djoumessi parlant de l’axe Ngaoundéré-Febati.
Malgré quelques manquements observés, Emmanuel Nganou Djoumessi s’est dit satisfait des travaux dans la région de l’Adamaoua. «C’est une satisfaction générale, il faut le reconnaitre, il y a des grands efforts qui sont fait par l’Entreprise Berni, il faut que les autres fassent de la même manière. Ce qui reste à recommander fortement, c’est qu’elle insiste sur ces questions d’assainissement. Il faut réussir à faire en sorte que les eaux ne stagnent pas sur la plateforme», a-t-il déclaré face à la presse.
«Nous sommes aussi satisfaits de ce que les produits innovants ont apportés. Il est question de généraliser l’utilisation de ces produits sur les routes en terre pour stabiliser la chaussée et conséquemment prolonger la durée de vie de la route. La fondrière est une matière de forte préoccupation mais on peut dévier l’itinéraire en attendant. Nous allons réussir à traiter la fondrière par des blocs rocheux ou des murs de soutènement, les études techniques détermineront. C’est une question que nous avons déjà intégrée et la solution va être trouvée», a-t-il poursuivi.
La tournée du MINTP dans le Septentrion s’achève ce jour.