Les parties prenantes impliquées dans la production d'huile de palme au Cameroun se sont réunies lors d'un atelier d'une journée à Douala, région du Littoral, le mercredi 25 septembre, pour discuter des moyens de transformer la production d'huile de palme suite à un déficit de 130.000 tonnes dont souffre le pays chaque année.
Cette situation a poussé le pays à importer de l'huile de palme, ce qui ne répond pas à l'ambition du gouvernement d'augmenter la production de 450 000 tonnes d'ici 2020.
L'atelier a été organisé par la « Table ronde sur l'huile de palme durable » (RSPO), une organisation à but non lucratif qui réunit les parties prenantes des 7 secteurs de l'industrie de l'huile de palme : producteurs, transformateurs ou négociants, fabricants de biens de consommation, détaillants, banques et investisseurs, et ONG environnementales et sociales, pour élaborer et appliquer des normes mondiales pour une huile de palme durable.
Il a travaillé en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) et d'autres partenaires pour sensibiliser le public aux principes et critères de production d'huile de palme approuvés par la RSPO en 2018. Le représentant du directeur national du WWF à la réunion, Durrel N. Halleson, s'est félicité de l'engagement des producteurs qui se sont présentés en nombre pour initier le développement d'une interprétation nationale des Principes et Critères afin d'assurer que l'huile de palme soit produite de manière durable.
Le WWF a lancé sa politique de l'huile de palme en 2012. En 2013, le Cameroun s'est lancé dans l'élaboration d'une stratégie nationale durable pour l'huile de palme, mais cette stratégie a été finalisée dès décembre 2014 et mise à jour en mai 2016, bien qu'elle soit toujours en attente de l'approbation officielle du gouvernement.
Dans le cadre de ses objectifs, le Groupe de travail national d'interprétation créé à la suite de l'atelier a pour mission de fournir des conseils pragmatiques aux producteurs, transformateurs et acheteurs d'huile de palme sur la manière d'appliquer les principes et critères de la RSPO au Cameroun.
En effet, RSPO a développé un ensemble de critères environnementaux et sociaux que les entreprises doivent respecter pour produire de l'huile de palme certifiée durable (CSPO). Lorsqu'ils sont correctement appliqués, ces critères peuvent aider à minimiser l'impact négatif de la culture de l'huile de palme sur l'environnement et les communautés dans les régions productrices d'huile de palme. C'est ce qu'a également souligné au cours de l'atelier le coordinateur de la RSPO pour l'Afrique, Eliplim Dzirwornu Agbitor.
Le RSPO a été créé en 2004 et est appliqué depuis 2007. Aujourd'hui, elle compte plus de 4 000 membres dans le monde qui représentent tous les maillons de la chaîne d'approvisionnement en huile de palme. Ils se sont engagés à produire, se procurer et/ou utiliser de l'huile de palme durable certifiée par la RSPO.
En s'engageant dans cette initiative, le Cameroun contribuera au suivi et à l'évaluation des impacts économiques, environnementaux et sociaux de l'adoption de l'huile de palme durable sur le marché, et impliquera toutes les parties prenantes de la chaîne d'approvisionnement, y compris le gouvernement et les consommateurs.
Récemment, un groupe d'organisations de la société civile a protesté contre la décision de remettre plus de 60 000 hectares de terres à un jeune entrepreneur pour la production d'huile de palme dans les communautés Nyete et Campo de la région Sud. Les OSC étaient préoccupées par l'impact social et environnemental du projet sur les communautés.
Avec les principes et les critères de la RSPO, on s'attend à ce que tout cela soit réglé afin de stimuler et de soutenir la production de la culture. Aujourd'hui, nous avons des entreprises au Cameroun qui ont pris l'engagement international pour aller vers le développement durable. C'est le cas de la SOCAPALM.
Otric N.