Le tribunal de première instance de Douala statuera jeudi sur le recours en annulation, introduit par un groupe de nationaux, de la reprise de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC) par la Banque centrale populaire (BCP) du Maroc.
A cette occasion, le juge des référés devra recevoir la conclusion et les répliques de la Banque populaire caisse d’épargne (BPCE) de France, détentrice à hauteur de 61,22% du capital de la BICEC, de cette dernière elle-même, mais aussi de la Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun.
Dans leur requête, les opposants à la reprise de la banque par le groupe marocain et représentés par deux avocats, qualifient le processus d’«anticoncurrentiel», estimant qu’il «viole le principe de la liberté de commerce et d’industrie».
Affirmant que «toutes les autorités de contrôle de concurrence, y compris la juridiction de céans, ont été royalement méconnues par les parties cocontractantes», ils dénoncent une entrée en «négociations exclusives» avec BCP, «l’exclusion des nationaux», tant personnes physiques que morales, du processus de la cession de la BICEC, qui constitue «une violation grave de principes constitutionnels et de droit public et privé en vigueur au Cameroun».