Le représentant résident de l’IAI-Cameroun dans une interview accordée au quotidien gouvernemental, loue les efforts faits dans le secteur de l’économie.
Même s’il pense ne pas être la personne la mieux placée pour dresser le bilan de l’économie numérique au Cameroun, Armand Claude Abanda affirme qu’il y a tout de même une belle progression.
«Je dois avouer qu’au regard des efforts qui sont fournis par le Ministère des Postes et Télécommunications pour vulgariser les effets et les différents leviers de cette économie, nous constatons qu’il y a une belle dynamique. Celle-ci est impulsée par le Président de la République, Paul Biya qui agit comme un visionnaire. Il a été l’un des premiers Chefs d’Etat africains à avoir parlé de l’informatique, de l’internet au moment où a eu la vision qu’il fallait pour donner le déclic afin que les populations s’intéressent à l’informatique et à tous ses leviers. Nous l’avons vu par exemple au lycée général Leclerc et au lycée bilingue avec son épouse, tous devant des ordinateurs d’où ils pianotaient des claviers devant les élèves étonnés. Et du coup lorsque cette action a été médiatisée, vous avez vu qu’à ce moment-là, l’unique cyber café qui était au centre-ville a eu par la suite beaucoup de concurrents avec la prolifération des cybercafés dans tous les quartiers de Yaoundé et le même effet s’est produit à Douala et cela a continué dans les régions. Après cette période faste pour les cyber cafés on a commencé à constater une baisse de leur nombre parce que ce qu’on pouvait y faire, on le fait maintenant dans nos smartphones», argumente-t-il dans les colonnes de Cameroon Tribune.
A la question de savoir comment le digital peut conduire le Cameroun à l’émergence, Armand Claude Abanda répond «ce sont les ressources humaines bien formées qui aujourd’hui constituent la véritable richesse du monde. A l’époque de la révolution industrielle nous ne pouvions pas concurrencer les Occidentaux parce qu’il fallait avoir les moyens. C’est pourquoi cette révolution allait continuer d’enrichir les riches et appauvrir les pauvres. Avec la révolution numérique, on n’a pas besoin de tous ces moyens. On a juste besoin d’avoir un cerveau pour pouvoir programmer et un ordinateur qui permet d’avoir un instrument de programmation et vous réalisez des choses extraordinaires. Qu’on le veuille ou pas la véritable richesse, pour demain c’est dans la maîtrise des leviers du numérique. C’est pourquoi il faut faire confiance aux jeunes en finançant leurs projets parce qu’ils sont très aptes à la connaissance et à la manipulation du numérique. Nous avons de la matière. Il faut faire davantage confiance à nos ingénieurs au lieu d’aller chercher ceux qui sont à l’extérieur du pays. Il faut arrêter de chercher ailleurs. Nos jeunes sont très bons».
Liliane N.