La Mission de développement de la pêche artisanale et maritime du Cameroun (Midepecam) projette de passer à la pêche semi-industrielle. Elle veut mettre en place unité de collecte et de distribution de produits halieutiques avec des bateaux appropriés pour cette nouvelle forme de pêche.
D’après l’information révélée par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), la migration d’activités de cet établissement public à caractère industriel vers la semi-industrialisation permettra d’améliorer les performances de cette structure dont les capitaux ont connu une dégradation de 13% en 2020 du fait des pertes cumulées des trois derniers exercices.
Autres raisons majeures, les résultats d’exploitation et de l’établissement qui ont subi une importante dévastation de l’ordre respectif de 93,9% et 89,7%.
L’importante modernisation qu’ambitionne la Mission de développement de la pêche artisanale et maritime du Cameroun intervient dans un contexte marqué par l’adresse d’un avertissement au Cameroun en 2021 par la Commission européenne sur la pratique de la pêche industrielle par le pays.
La Commission européenne a même menacé les produits halieutiques camerounais d’embargo. En juillet 2021, Yaoundé avait exprimé son opposition face à cette façon d’appréhender les choses au Comité des négociations commerciales de l’Organisation mondiale du Commerce. Pour le Cameroun, les pays en développement ne sont pas favorisés contrairement aux pays développés. Ces derniers bénéficient de certaines subventions dans le domaine de la pêche, argue le pays de Paul Biya.
Innocent D H