L’information a été révélée à l’issue de la troisième réunion ordinaire de l’année 2020 du Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) tenue le 30 septembre dernier. Il en ressort que le troisième trimestre de l’exercice en cours dans la Communauté économique et Monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a été marqué par la reprise de la quasi-totalité des activités économiques.
A la lecture des premiers impacts de la pandémie du coronavirus dans la sous-région Afrique centrale, la Beac avait annoncé des perspectives économiques sombres. Aujourd’hui la résilience dont a fait montre la Cemac permet d’observer une nette reprise de la quasi-totalité des activités. Exception faite des services marchands notamment les hôtels, les transports et le divertissement qui pâtissent encore des restrictions de divers ordres. Ce regain d’activité est rendu possible grâce à la « levée des mesures de confinement et le redressement des cours du pétrole », constate le Cpm dans le communiqué rendu public à des travaux de la réunion.
Une embellie qui conforte le Cpm qui a revu ses indicateurs économiques pour les perspectives des 06 pays de la Cemac à savoir : Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Guinée équatoriale et Tchad). Le taux de croissance devrait être de -3,1%, alors qu’en juin dernier, il était plutôt projeté à -5,9%. Un recul tout de même annoncé à 25%, la pression inflationniste devrait quant à elle connaître une légère remontée pour se situer à 2,6%.
La dégradation des déficits budgétaire et extérieur devrait être moins prononcée pour le reste de l’année 2020, ce qui correspond respectivement à 24% et 4,7%, contre 4,5% et 7,3% du Produit intérieur Brut (PIB) projetés en juin dernier. Pour ce qui est de la couverture extérieure de la monnaie, son taux devrait remonter à 69,9% contre 55% annoncés au départ. « Les réserves de change devrait quant à eux connaître une hausse pour se situer au-dessus du seuil de trois mois d’importations de biens et services », apprend-on.
Néanmoins, il faut relativiser que ces prévisions dépendent fortement de l’évolution de la pandémie et du coût sur le marché international du baril du pétrole, principal produit d’exportation des pays de la Cemac. Des conditionnalités qui renforcent l’inquiétude de la Beac malgré les perspectives encourageantes.
Innocent D H