Ce montant qui représente près de 60% du budget destiné à l’aménagement des rizières, permettra au Cameroun, de produire environ 1,5 million de tonnes de riz d’ici 2024 dans son plan de relance de la filière riz.
Le Cameroun entend améliorer sa production de riz d’ici 2024. Dans son plan de relance de la filière riz, proposé par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, les estimations du pays pour les cinq prochaines années sont évaluées à près de 1,5 millions de tonnes de riz. Une production à grande échelle, qui nécessitera un investissement de près de 1400 milliards F Cfa, soit près de 60% du budget destiné à l’aménagement des rizières.
L’objectif du gouvernement, est de réduire au maximum les importations du riz, effectuées pour combler le déficit de la production locale. En effet, la demande locale s’élève à près de 300 mille tonnes par an et le Cameroun importe environ 750 mille tonnes. Selon l’Institut national de la Statistique (Ins), la part du riz dans les dépenses d’importation au Cameroun s’élevait à près de 1 612,7 milliards F Cfa, soit 19%, au cours du premier semestre 2018. En 2017, ces importations s’évaluaient à 183,7 milliards F CFa.
C’est dans l’optique de réduire ces dépenses, que l’Etat met un accent non seulement dans l’amélioration de la production mais aussi de la consommation des produits locaux. Selon le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, relaye la Crtv, « La mise en œuvre de ce plan devrait, sur cinq ans, porter la production nationale à environ 1,5 million de tonnes de riz paddy (représentant 1 million de tonnes de riz marchand), accroître le niveau de transformation de 65% à 100% et amener les Camerounais à consommer le riz Made in Cameroon, d’ici 2024 ».
Pour atteindre cet objectif le pays peut s’appuyer sur son potentiel humain, les techniques acquises et les parcelles agricoles disponibles.
Le nouveaux programme de relance, est axé entre autres, sur la mise en place d’un cadre de coordination pour veiller à la synergie des initiatives de développement de la filière riz ; la structuration de la filière, notamment du rôle des acteurs ; la disponibilité et l’accessibilité des intrants (semences améliorées et adaptées) ; la promotion de l’utilisation des bonnes pratiques culturales ; la mécanisation appropriée, à travers le renforcement des capacités des acteurs. L’accent sera également mis sur la promotion de la première et la deuxième transformation avec une insistance sur le respect des normes et de la qualité.
Marie MGUE