D’après une étude réalisée par L’INS, l’essentiel des entreprises qui ont cessé leurs activités entre 2009 et 2016, sont issues du secteur tertiaire, qui représentent 84,3% contre 11,9 % pour les entreprises du secteur secondaire et seulement 0,6 % du secteur primaire.
Les opérateurs économiques qui exercent dans le secteur tertiaire local, ont été nombreux à abandonner leurs activités entre 2009 et 2016. C’est du moins ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’Institut National de la Statistique (INS) sur la mortalité des entreprises entre 2009 et 2016 au Cameroun. D’après cette étude, il ressort que l’essentiel des entreprises disparues au cours de cette période, sont issues du secteur tertiaire. Elles représentent 84,3% contre 11,9 % pour les entreprises du secteur secondaire et seulement 0,6 % du secteur primaire.
Selon la taille de l’entreprise, il en ressort que les entreprises ayant cessé leur activité sont dans leur quasi-totalité des Petites et Moyennes Entreprises (PME). En effet, elles représentent 99,6% des unités en cessation d’activité contre 0,4% pour les grandes entreprises. Au sein des PME, les très petites entreprises sont les plus nombreuses à cesser leurs activités, suivies des petites entreprises. Elles représentent respectivement environ 55,3% et 32,0 % des PME cessées.
Il apparaît dans cette étude, que sur les 6 458 entreprises de départ, 2 316 ont cessé leur activité pendant la période intercensitaire, la quasi-totalité (environ 95 %) ayant arrêté l’activité avant 2014. Ce qui permet de situer le taux global de cessation d’activités à près de 36 % sur la période sous revue. Selon l’INS, Trois déterminants fondamentaux de la mortalité des entreprises se dégagent à l’issue de cette investigation.
Par ordre d’importance, on relève : la taille de l’entreprise qui semble être la variable qui influence le plus la mortalité, le diplôme du dirigeant et la forme juridique de l’entreprise. En effet, par comparaison avec les Grandes Entreprises (GE), une Moyenne Entreprise (ME) a près de 20 % de risque en plus de cesser ses activités. Ce risque supplémentaire est de 31 % pour une Petite Entreprise (PE) et 39% pour une Très Petite Entreprise (TPE). Cette étude indique que relativement à une entreprise dont le dirigeant est titulaire d’un Master (ou DEA), celles dirigées par un promoteur possédant un BTS ou une Licence ont 7 % de risques supplémentaires de cesser leurs activités. Et pour celles dont le dirigeant a le niveau BAC, ce risque supplémentaire de cessation est de 12 %.
Cette étude a été menée, explique l’Ins, à la suite du Deuxième Recensement Général des Entreprises (RGE-2) réalisé en 2016, après la première opération du genre réalisée en 2009. La production des indicateurs de la démographie des entreprises concourt à l’atteinte des objectifs de la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS).
Marie MGUE