Ils ont été libérés en fin de semaine dernière par les éléments des Forces de Défense et de Sécurité, après plusieurs mois de captivité dans des camps ambazoniens.
Une liberté rendue possible après la neutralisation d’un certain ayeke – chef terroriste
Lieutenant Colonel Maidoang Désiré - Commandant de la 6ème Bir – Sud Ouest : « ayeke alias man pass gun n’était pas n’importe qui dans la propagation du terrorisme dans cette région. Avec sa disparition, nous avons franchi un grand pas et nous comptons poursuivre dans la même lancée ».
Avant de retourner dans leurs familles, quelques ex otages parlent des tortures qu’ils ont subi, à l’instar des scarifications qui ont été faites à vif sur leur chair « le général ayeke nous avait averti que tout contact avec les militaires, c’est la mort assurée et que ces scarifications constituent une sorte de protection pour nous ; et, en nous identifiant comme amba boys, les soldats nous tueraient.
Détenus séparément dans des prisons baptisées Central prison et Kodengui, les otages n’avaient aucun répit : « Nous étions bastonnés, de jour comme de nuit, sans qu’on ne nous serve le moindre repas, ils nous promettaient constamment la mort.
Ceux qui continuent à résister doivent impérativement déposer les armes
C’est l’appel, un autre lancé par les Forces de Défense et de Sécurité qui invitent les résistants à se rendre afin que le sang qui la longtemps coulé, tarisse.
Lieutenant Colonel Maidoang Désiré - Commandant de la 6ème Bir – Sud Ouest : « Il y’a encore deux ou trois autres leaders qui résistent en pensant trouver refuge dans la brousse. Tout ce qu’on peut leur dire c’est que cela ne vaut pas la peine de persister puisque leur cause est pratiquement perdue. Nous leur demandons de se rendre, sinon les Forces de Défense et de Sécurité vont continuer sereinement à faire leur travail… ».
L’autorité administrative pour sa part, durcit le ton
Ntou’ou Ndong Chamberlain – Préfet de la Meme : « Je vais les traquer jusqu’à leur dernier retranchement s’ils ne déposent pas les armes. Je suis le seul préfet de tout le Sud Ouest habitué aux coups de feu et, je ne vais pas m’arrêter jusqu’à ce que la paix et la quiétude revienne ici… ».
Promesses tenues
Et sentiment de quiétude de plus en plus ressenti par les populations qui, il y’a à peine quelques mois, étaient pris entre deux feux, ne sachant à quel saint se vouer.
Avec les libérations et la mise à mort des chefs sécessionnistes qui se croyaient imperméables aux balles, grâce à leurs gris gris et autres ingrédients de magies funestes, c’est l’espoir qui renait dans le cœur des compatriotes encore détenus dans les brousses du Nord et du Sud Ouest.
Ils savent désormais qu’ils ne sont pas abandonnés à leur triste sort car, l’Armée comme toujours, est prête à tout, même au sacrifice suprême pour leur permettre de rejoindre le cocon familial.
Nicole Ricci Minyem