Selon les informations parvenues à la rédaction d’Agence Cameroun Presse, cette horde est soupçonnée d’appartenir à la secte terroriste boko haram qui sévit depuis longtemps, dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord – Cameroun.
On les suspecte d’être les auteurs des kidnappings avec extorsion perpétrés dans le département de la Benoué, au cours des derniers mois ainsi que de nombreux autres crimes commis au sein de la population.
Les mêmes sources indiquent que c’est jeudi dernier qu’ils sont tombés dans le filet tendu par les éléments de la gendarmerie nationale, après avoir reçu les plaintes déposées par les proches des victimes.
Un véritable ouf de soulagement pour les habitants de cette unité administrative, qui n’ont qu’un souhait, celui de voir mis hors d’état de nuire, tous les gangs de malfrats qui pullulent en leur sein, créant une psychose permanente.
Mais en attendant, les trente trois (33) sbires méditent sur leur sort dans les locaux de la gendarmerie nationale, les « pandores » espèrent recueillir toutes les informations qui vont leur permettre de libérer dans les plus brefs délais, les otages dont la vie pourrait être en danger.
Prise d’otages et demandes de rançons
Au cours des derniers mois, c’est à cette lugubre activité que s’attellent les membres de la secte terroriste. Ils pénètrent dans les villages durant la nuit, après avoir ciblé les domiciles de leurs victimes. Celles – ci, surprise dans leur sommeil, sont tenues en échec et ne peuvent qu’obtempérer, sous la menace des armes et autres chantages.
Quelquefois, les négociations aboutissent et de fortes rançons sont versées et les personnes enlevées regagnent leurs domiciles.
D’autre fois, d’après le témoignage d’Abdel Oumarou - responsable d’une structure de fabrication de sandales et de sacs à main à Garoua 1er « Ils viennent aussi prendre des jeunes gens, filles comme garçons qu’ils enrôlent de force dans leur rang. Ce sont ces derniers qui sont utilisés comme éclaireurs. Ma nièce a été enlevée en Avril 2020 et depuis là, nous n’avons plus eu aucune nouvelle. On ne sait même pas si elle est encore en vie ou alors, si elle a été prise comme l’une des femmes de boko haram… ».
Une sécurité accrue
Elle est rendue possible grâce à l’action conjointe des autorités traditionnelle et religieuse qui « ont ordonné à leur population de remonter tous les faits qui leur paraissent suspects aux forces de maintien de l’ordre mais aussi à l’autorité administrative », selon Abdel Oumarou.
Nicole Ricci Minyem