Au-delà du démantèlement des camps ambazoniens, les éléments des Forces de Défense et de Sécurité travaillent à rétablir les liens entre leurs compatriotes des zones en proie à la crise sécuritaire et leur corps.
Les armes utilisées par les terroristes
La poudre noire pour fabriquer les munitions, et ils arment les canons avec et lors des embuscades qu’ils tendent aux Forces de Défense et de Sécurité qui patrouillent sur le terrain, il y a eu des blessés et quelquefois des morts.
Des engins explosifs improvisés et des fusils automatiques sont les armes utilisées par les terroristes, contre les Soldats Camerounais
Commandant Christian Noel Minko – Officier base Bir de Manto War : « Dans les camps que nous réussissons à démanteler, nous trouvons des armes qui ont été utilisées lors de la deuxième guerre mondiale, des shot – gun (des carabines de fabrication américaine, des kalachnikovs. Ils ont cherché à travers les trafics, ou encore à l’issue des actions de terrorisme qu’ils ont mené sur certaines forces couronnées de succès, de récupérer les armes… ».
Une artillerie lourde récupérée fort heureusement par les Forces de Défense et de Sécurité
Commandant Christian Noel Minko – Officier base Bir de Manto War : « A travers les actions que les unités opérationnelles mènent sur le terrain, nous avons réussi à reprendre tout ce matériel de guerre… ».
Les descentes des Soldats sont plus présentes à Kumbo – chef lieu du Département du Bui – Région du Nord Ouest, longtemps considéré comme l’un des bastions des terroristes ambazoniens.
Lors des patrouilles, les éléments de l’Armée Camerounaise sont victimes des tirs de snippers, cachés dans la brousse et, selon Yves Bea Hob – Officier Supérieur « Même s’ils savent qu’ils ne peuvent porter un coup fatal à nos engins, ils se manifestent toujours ; peut être une manière de communiquer avec nous. Ils sont retranchés dans certains pôles de résistance…
Aujourd’hui, les tirs sont moins nombreux que par le passé car il fut une époque où les tireurs sécessionnistes nous arrosaient sur deux voire trois ou quatre kilomètres ; c’est grâce au travail qui a été effectué en amont par des camarades… ».
Guerre beaucoup plus psychologique entre l’Armée Camerounaise et les ambazoniens
C’est l’avis que partagent tous ceux qui, au cours des derniers mois, ont accompagné les soldats sur le terrain. Il faut reprendre les villages et autres campements qui servaient de base arrière aux terroristes et renouer avec les populations qui longtemps, ont vécu dans la terreur.
Yves Bea Hob – Officier Supérieur : « Il est important de rétablir un rapport de confiance, connaître et se faire connaître par nos compatriotes ; c’est une étape essentielle, parce que nous n’oublions pas qu’au début de cette crise, il y’a eu une grande campagne de désinformation auprès de ceux qui vivent de ce côté…
Dès que les gens nous voyaient, ils fuyaient mais aujourd’hui, nous nous faisons le devoir de les reconquérir et c’est à cela que nous nous attelons chaque jour ».
C’est par exemple ce qui se vit aujourd’hui à Ndu, une bourgade située dans le Nord Ouest. La vie a peu à peu repris son cours normal ; Les populations ont renoué avec le marché périodique ; les conducteurs de moto, interdits dans d’autres localités, circulent librement, transportant des hommes et femmes qui vaquent tranquillement à leurs occupations.
C’est d’ailleurs à ces dernières que les Soldats Camerounais, ont décidé de faire des dons, notamment du matériel didactique qui va permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école
« Nous sommes conscients qu’en cette période de fortes pluies, il vous est très difficile de vous rendre à Bamenda ; c’est la raison pour laquelle nous sommes venus vous offrir ces fournitures scolaires. Il est important de faire l’école parce que c’est grâce à cette école que tous, nous aurons la paix. Nous sommes avec vous ; je voudrais qu’on continue la main dans la main… ».
Une annonce accueillie avec beaucoup de bonheur par les élèves et leurs parents, étant donné que depuis bientôt quatre ans, à cause des mots d’ordre lancés parles ambazoniens qui entendent transmettre à leurs cadets, leur caractère d’incultes, facilement manipulables.
Des dizaines d’écoles ont été détruites et aujourd’hui, certaines restent fermées ; une réalité que le Gouvernement Camerounais, les Soldats et les populations des régions en crise entendent changer.
Nicole Ricci Minyem