Sur des photos qui font le tour de la toile depuis quelques heures, on peut voir Ngwa Sonita - 17 ans et Ngwa Géraldine - 6 ans qui enlacent fortement le Général Nka Valère - Commandant de la 5e région militaire interarmées.
Des images anodines pour certains, qui démontrent simplement l’affection ou alors l’amour de deux enfants envers leur papa. Sauf qu’ici, il s’agit des enfants de Ngwa Saidou Njiyang, un redoutable et sanguinaire rebelle amba boy, plus connu sous le nom de « général Deadman » ou encore « général Aladji ».
Le 02 Juin dernier, dans l’exercice de ses fonctions régaliennes, la vaillante Armée Camerounaise a pris d’assaut l’un des camps de rebelles établit à Achene – un village Bafut, situé dans l’une des communes d’arrondissement du département du Mezam - Région du Nord-Ouest.
C’est sur ces entrefaites que le sieur Ngwa Saidou Njiyang et sa concubine ont pris la poudre d’escampette, avec quelques membres de la meute qu’il dirigeait. Conscient que ses heures de gloire étaient comptées, le redoutable individu dont la simple mention du nom suscitait une terreur viscérale a abandonné sa grand-mère, sa mère et ses deux filles.
Prise en charge totale par les Forces de Défense et de Sécurité
Cette armée, présentée comme des pyromanes en puissance comme criminelle et meurtrière, a su démontrer une fois encore que contrairement à ce qui se raconte, elle sait se montrer humaine. Alors que certains s’attendaient à ce que les deux dames et les enfants Ngwa payent pour les actes criminels de leur parent, c’est tout le contraire qui s’est produit. Elles ont entièrement été prises en charge les troupes du Général Nka Valère - Commandant de la 5e région militaire interarmées.
Et, au-delà des images, ces mots de reconnaissance de Ngwa Sonita : « Je suis très contente car ma sœur et moi avons été bien traitées par les militaires. Nous mangions à notre faim. Nous recevions la visite du Général ou du Colonel presque tout le temps. Je leur dit merci pour l'argent qu'ils nous remettaient régulièrement…
Merci aussi pour le salon de coiffure qui m'a été offert et pour le matériel scolaire donné à ma sœur afin qu'elle puisse regagner les classes. Je sais qu’il ne sera pas évident que les gens nous fassent confiance mais, nous pensons que nous devons construire notre avenir et oublier ce sombre passé. Avec le concours de nos frères et sœurs Camerounais, nous allons y arriver ».
Des mots simples mais pleins de sens, accompagnés de larmes prononcés ce 23 Août 2020, alors que les deux enfants étaient confiées au ministère des Affaires Sociales, car la séparation n’était pas facile.
Cependant, malgré la force des liens établis au cours des dernières semaines, il fallait bien que cela arrive. Le chemin à parcourir est encore long et d’autres pupilles, retenus contre leur gré, attendent certainement avec impatience, l’intervention des Soldats Camerounais, afin de goutter au bonheur de vivre dans une totale et parfaite quiétude. Quelle fierté !!!
Le rebelle ambazonien quant à lui, reste encore introuvable.
Nicole Ricci Minyem