Une convention de partenariat a été signée entre ces quatre institutions cette semaine, afin que soit désormais mis à la disposition de ces personnes qui ont tout perdu pour diverses raisons des crédits bancaires afin de se lancer ou alors de développer des activités génératrices de revenus.
Une ligne de crédit, d’une valeur de cinq milliards sera mise à la disposition des réfugiés, qui vont désormais contracter des crédits allant de cinq cent mille ( 500 000) à cinq millions ( 5 000 000) de FCFA. La seule condition que les bénéficiaires doivent remplir est de se constituer en groupement d’initiative commune (Gic) légalisé.
La signature de cet accord de partenariat est pour le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés l’occasion de permettre la réduction ainsi que la dépendance des personnes réfugiées qui se sont installées au Cameroun ainsi que dans des localités partageant les mêmes frontières que d’autres pays.
Depuis quelques mois déjà, l’on constate une baisse quasi drastique des financements, à cause des violences à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. La joie des bénéficiaires était la même que celle des officiels qui ont pris part à la cérémonie qui s’est déroulée dans la salle des conférences du HCR.
Pour le Directeur Adjoint du Crédit du Sahel, Adamou Haman Wabi c’est une joie de pouvoir accompagner ces personnes qui ont été obligées de tout abandonner derrière elles, en plus de leur dignité. Avoir la possibilité de redevenir indépendant, va leur donner d’autres perspectives d’avenir. Au delà des activités agricoles, ils auront l’occasion de pratiquer du commerce avec les pays voisins et même au niveau de certaines villes au Cameroun.
Les crédits bancaires, selon Kouassi Lazare Etien, représentant du HCR, vont être accordé à tous ceux qui remplissent les conditions, sans aucune distinction d’origine.
Mohamed Hamon, est l’une des personnes qui a pris part à la cérémonie de signature de cet accord de partenariat. Il est arrivé au Cameroun depuis sept ans et pour lui, c’est une véritable aubaine: “ Je suis tellement heureux d’assister à ceci. J’ai trouvé au Cameroun, une seconde terre d’accueil. Le fait de pouvoir, avec mes frères et soeurs devenir autonomes, indépendants, me rend très fier. Je dis merci à tout le monde ici, au gouvernement, à tout le monde….”.
Un nombre de plus en plus croissant de réfugiés
Aujourd’hui, le Cameroun accueille un peu plus de trois cent quarante mille ( 340 000) réfugiés centrafricains, nigérians et de bien d’autres nationalités. On compte également des réfugiés nationaux qui sont partis des régions du Nord-ouest et du Sud – Ouest. Tous se sont installés tout le long des frontières à l’Est, de même qu’au Nord du pays.
D’autres encore ont élu domicile dans les grandes métropoles comme Yaoundé – Douala – Bafoussam – Bertoua etc.
Leur accès à l’emploi a toujours représenté un enjeu majeur pour le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, à cause de leur vulnérabilité qui les expose aux risques de la délinquance, de la prostitution, de la criminalité et de l’exploitation.
Nicole Ricci Minyem