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Reflexion : Le départ du Pr Gervais Mendo Ze est « un décès à méditer »

lundi, 12 avril 2021 11:13 Nicole Ricci Minyem

Une grille de lecture développée par le professeur Edouard Bokagne qui sur sa page Facebook et certainement dans l’intention de susciter l’éveil républicain dans l’esprit de chaque Camerounais a présenté les faits qui démontrent que pour chaque être humain, tout est vanité. 

 

« Il est des morts qui dérangent, considérées sur un angle politique. La mort possède quelque chose d'extrêmement définitif. Elle crée des espèces de transpositions communicatives qui influent sur la perception du gouvernant.

Le cas Mendo Ze l'illustre. En toute chose, face au phénomène de la mort, la personnalité du mort est à considérer. Elle revêt toujours une charge affective qui réside dans le comment, de son vivant, le mort s'est laissé percevoir.

Le Professeur Mendo Ze, au soir de sa vie, se trouvait en délicatesse avec la justice. Cela se sait. Elle avait rendu son verdict contre quoi, à dire vrai, pas grand monde ne s'était insurgé. Il n'y en a pas eu beaucoup pour le dire innocent.

On lui trouvait plutôt - et cependant - des circonstances atténuantes. Disons-le ainsi, il fut un bandit sympathique. S'il a pris - et admis l'avoir fait - un peu (ou beaucoup) de la fortune publique, il eut quelque chose d'un Robin des bois.

Il l'a redistribuée aux plus démunis en fort généreuses aumônes. Du moins, à ceux-là d'entre-deux possédant, comme ça se dit par-ici, le tuyau. Il n'est pas plus banditisme que de voir le bien public ainsi partagé. C'est, ma foi, ce qui lui fut reproché.

Mais, pour le conte populaire, essentiellement roman-photo, Mendo Ze a crû en sympathie. Et ce capital, il l'a valorisé par sa piété. Celle-là, il l'a mise au service de ses talents artistiques. Il a inauguré notre version locale du chant grégorien. Qui n'a frédonné Assimba ?

Sa chorale, La voix du Cénacle, fut une part - ô combien appréciée - de l'univers musical de la chanson pieuse ; elle-même dotée d'un grand crédit dans la valorisation artistique. Mendo Ze fut, de la sorte, un mécène.

Mais l'homme vivait en fort mauvaise compagnie. Les hommes politiques, pour le commun, n'ont rien pour se rendre - ni ne font rien pour être - sympathiques. Dans ce milieu, d'ailleurs, il est dangereux de l'être.

Ils vivent, auréolés d'une aura malfaisante de rumeurs, de sombres récits, de suspicions. On leur prête force maléfismes. Et leurs omertas n'aident point. Quoi qui se dise autour d'eux se comprendra comme issu d'eux et lié à eux.

Telle personne anonyme, au cours d'un appel, a-t-elle prétendu souffrir des affres d'un satyre ensorceleur ? La rumeur s'est emparée de l'objet du crime - un serpent - et s'est trouvé un coupable : le nanti, plein de son mysticisme.

Ainsi est née la réputation de serpentologue, tant de fois ressassée, issue des fantasmes qu'une opinion publique frustrée s'invente et crée pour ramener à sa proportion, ce qui, croit-elle, est hors de portée d'elle.

La prison, en quelque sorte, fut bénéfique pour Mendo Ze. Sa souffrance fut une purificatrice étape qui l'a réconcilié avec la masse à laquelle il appartenait, par son art et sa générosité. Elle l'a ramené à sa dimension humaine.

En l'opposant aux siens de la nomenklatura, elle en a fait l'être banal avec qui la vulgus plebs peut compatir et s'identifier. Sa peine est ainsi passée de méritée à de l'acharnement. Surtout que, vers la fin, elle fut toute en souffrances.

Des romans se sont construits autour de lui ; le dernier étant cette grâce présidentielle qu'on lui a inventée. L'a-t-il seulement demandée ? Ceux qui la lui ont souhaitée ne le savent peut-être pas, la grâce, pour être obtenue, se doit d'être sollicitée.

La mort, généreuse, consolatrice, vient pour mettre un terme à tout. Mendo Ze est mort. Il est devenu, dans l'imaginaire où il est entré, le miroir des frustrations. Son trépas devient le cadre d'auto-identification et de répulsion.

On comprendra pourquoi tel politicien, à bout de souffle, s'en soit emparé : un message de condoléances douteux, tentative éhontée de s'octroyer une existence que sa maladresse a vilipendée. En être réduit à vampiriser le cadavre de Mendo Ze pour se sentir exister...

Mendo Ze n'est pas - loin de là - un mort banal. Il est la tragédie du haut-commis personnifiée. Il incarne le sentimentalisme populaire qui affecte aussi bien les masses que les élites et qui laisse - parce qu'il le doit - indifférents, les gouvernants.

Mais il est, surtout, un homme qui a vécu, dont l'existence instruit ; et dont la mort parle. Sur lui, le rideau qui tombe doit laisser songeur. Et il ne me vient, en y pensant, qu'une seule phrase : celle de l'Ecclésiaste...

Vanitas vanitatum, omnia vanitas » !

 

N.R.M

 

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