Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun Maurice Kamto affirme par ailleurs que le drame d’Akwaya pose le crucial problème de la construction de la Nation au Cameroun, qui de son point de vue ne semble pas préoccupé les autorités.
Retrouvez ci-dessous la déclaration de Maurice Kamto
DÉCLARATION SUR LE MASSACRE DU 25-26 JUIN 2022 DANS LE VILLAGE DE BAKINJAW ET SUR L'INCAPACITÉ DU GOUVERNEMENT À PRÉVENIR DES CONFLITS INTERCOMMUNAUTAIRES POURTANT RÉCURRENTS
Entre le 25 et le 26 juin 2022 un des plus graves massacres dûs à un conflit intercommunautaire a eu lieu dans le village de Bakinjaw, Arrondissement d'Akwaya, Département de la Manyu dans la Région du Sud-Ouest de notre pays. Ces massacres sont consecutifs à une violente attaque attribuée à la communauté Oliti par certaines sources non encore confirmées par les enquêtes, contre la communauté Messaga Ekol. Ils ont fait plusieurs dizaines de morts.
L'attaque du 25-26 juin serait une vengeance faisant suite à une agression que les Oliti auraient subi eux-mêmes en date du 29 avril 2022. Tout porte à croire que les rivalités meurtrières entre les deux communautés auraient pour enjeux l'accès aux terres.
Quoi qu'il en soit, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est profondément choqué par le bilan de cette confrontation intercommunautaire.
Le MRC condamne avec la dernière énergie le recours à la violence dans le règlement de tout différend.
En mon nom et aux noms des militants et sympathisants du MRC, je présente nos sincères condoléances aux familles des victimes. Nous souhaitons par ailleurs nos vœux de prompt rétablissement aux nombreux blessés.
Ce drame interpelle encore sur la construction d'un vivre-ensemble apaisé dans notre pays, et on ne peut que déplorer la défaillance des autorités compétentes et du gouvernement qui, après les premières attaques violentes survenues le 29 avril 2022, n'ont pas été proactifs.
Ce massacre communautaire intervient après ceux, récurrents, déplorés dans le Département du Logone-et-Chari entre Arabes Choas et Mosgoum, Kotoko et Massa. Il pose le crucial problème de la construction de la Nation dans notre pays, lequel ne semble manifestement pas être une préoccupation majeure du gouvernement, en dépit des incantations officielles.