Dans l’une de ses parutions il y a quelques jours, le quotidien bilingue national a attribué au président du Parti Camerounais pour la Réconciliation National des propos qu’il aurait tenu lors du lancement de sa campagne à Makak.
Extrait de ces mots que le journaliste a appelé phrase choc « Je ne fais pas la campagne pour les législatives mais pour la présidentielle. Il faut d’abord faire ses preuves à la mairie ou à l’Assemblée nationale et pourquoi pas être ministre. Je suis avec vous ». Du pur maraboutisme journalistique estime Armand Okol.
« Du quotidien national au « Bêtisier National »
Le journalisme est un métier noble. Ici comme ailleurs, on le considère comme relevant du top du corps des professions de l'élite. Au Cameroun d'ailleurs, on lui attribue (certes de manière informelle) le positionnement de quatrième pouvoir, c'est-à-dire immédiatement après l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Dans notre pays aussi, une idée préconçue laisse croire que les meilleurs journalistes, sous-entendus comme ceux qui allient bonne formation et professionnalisme sont ceux qui exercent dans les médias publics.
En vérité, ils relèvent réellement du statut du parapublic. Vrai ou faux débat, toujours est-il (honnêteté intellectuelle oblige) que l'on y trouve du bon, mais aussi du mauvais et même (n'ayons pas peur des mots) du piètre voir de l'exécrable. Surtout lorsque, comme en l'espèce, on foule au pied la critique des sources, principe cardinal d'un métier, qui consiste à recouper et à vérifier une information avant de la publier.
Ne pas le faire est pour le moins assimilable à du « maraboutisme journalistique » mais plus sérieusement c'est sorcier, démentiel, manifestement méchant, je voulais dire criminel. C'est cette dernière catégorie qui a pondu ce machin (l'expression n'est pas assez forte) en illustration.
Au-delà de ce que cette phrase pompeusement attribuée à un imaginaire auteur n'a jamais, mais alors jamais été prononcée par celui dont le nom est mentionné en dessous, mais et c'est là où le bas blesse, il y'a vraisemblablement une volonté de nuire dans la posture fantasmatique, fantasmagorique et préméditée de la part de ce(s) mystérieux affabulateur(s).
Et même, on peut y déceler du narcissisme, et un zeste de diabolisation expressément voulu dans la démarche des auteurs du pamphlet. Et pour cause, le fameux média qui orchestre et propage ce propos calomnieux a régulièrement été convié au meeting du Président National du PCRN à Makak dimanche dernier. Mieux, votre humble serviteur a personnellement contacté par deux fois le reporter de « Cameroon Tribune » désigné pour le suivi des activités de notre parti politique (fait rarissime d'ailleurs car c'est à peine si ces laudateurs assermentés du régime relaient souvent notre actualité singulière et celle de l'opposition en général) à l'effet de l'informer non seulement des dispositions prises pour assurer le déplacement des journalistes, mais de notre disponibilité (celle du leader et de l'humble individu que suis-je) à répondre à toutes ses préoccupations.
Par ailleurs, le meeting en question a été entièrement retransmis en direct sur des plateformes officielles et donc consultable h24 par quiconque le souhaiterait. Pis encore, Cabral LIBII a dû suspendre une réunion qu'il présidait le lendemain de l'événement pour accorder au journaliste de cet organe de presse une interview exclusive. Mais curieusement dans le rendu, pas trace du meeting, du moins celui auquel nous autres avons participé, l'interview est mystérieusement porté(e) disparu(e), et à la place, un propos sorti de nulle part, si ce n'est de l'imaginaire inventif de ces manipulateurs de l'opinion.
Et quel que soit le bout par lequel on considère la chose, il dénote de ces propos calomnieux, diffamatoires et outrageants à outrance un plan machiavélique tendant à jeter du discrédit et de l'opprobre sur un leader de parti politique non moins candidat à une échéance électorale imminente en cette période aussi sensible que celle de la campagne électorale. C'est risible, ridicule, inadmissible, et mesquin de la part d'un média qui ne doit son existence et sa survie qu'à l'argent du contribuable, c'est-à-dire celui de nos impôts à tous.
Quand on pense alors à la véhémence avec laquelle ce tabloïd a coutume de qualifier les confrères d'être la presse poubelle ou à caniveau, on a juste envie de conclure qu'il est lui-même un média à gages avec de la mauvaise foi chronique en plus. En somme, la critique est aisée, mais le BÊTISIER COLLECTIF… ».
N.R.M