Le présent billet est une petite réflexion menée suite à cette question qui m’a été posée : « Qui a intérêt à ce que ça continue ? » Cette réflexion vise l’objectif d’amener ces jeunes embarqués dans une voie sans issue à déposer au plus vite les armes au risque de périr inutilement.
Les morts dans les rangs des terroristes–sécessionnistes du côté des régions sœurs du NO et du SO s’amoncèlent. Ils se comptent désormais par plusieurs dizaines à chaque opération de nos forces de défense et de sécurité ; toute chose qui contraste singulièrement avec les discours va-t-en-guerre des instigateurs connus de cette affaire qui eux sont bien au chaud dans des pays étrangers. Si en patriote, d’une part et légitiment, l’on peut se sentir fier de ces succès engrangés par notre armée, d’autre part, l’on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine tristesse du fait que pour la plupart, ce sont nos compatriotes qui tombent et ce pour une cause – ils semblent être les seuls à ne pas s’en apercevoir - perdue d’avance.
Tous les indicateurs du coté sécessionnistes sont au rouge vif. Pour preuves, les populations qui au début semblaient les soutenir, certainement las d’être prises à partie par ces derniers qui leurs promettaient monts et merveilles en ont de plus en plus ras le bol et renseignent l’armée ; toutes les portes des chancelleries occidentales leurs sont fermées au nez ; la République du Nigéria depuis le déclenchement de l’opération « sourire du crocodile » empêche toute possibilité de repli, de recrutement et d’approvisionnement et sur le plan de mer, la marine nationale veille au grain. C’est dire qu’ils voguent désormais dans un environnement des plus hostiles.
Compte tenu de ce qui précède, la question qui vient Trivialement à l’esprit est : pourquoi certains incitent-ils ces jeunes à continuer à se battre… ? L’une des réponses, toute aussi banale à cette interrogation est que la vie de ces jeunes ne vaut pas un clou aux yeux de ceux qui les incitent encore à aller au casse-pipe. De là à voir même en cela une stratégie d’épuration de ceux qui plus tard pourront avoir à demander des comptes, il y’a qu’un pas. En effet, en pareille circonstance, tout bon leader (pour ne pas dire général) pour lequel compte si peu que ce soit la vie de ses hommes sait quand il faut arrêter un combat. Et lorsque les conditions pour ce faire sont réunies telles que décrites ici, le poursuivre indique à suffisance selon nous, le dessein funeste que certains nourrissent à l’endroit d’autres.
A la question objet de ce billet, à savoir, malgré les conditions qui prévalent pour les sécessionnistes, qui a intérêt à ce que ça continue ? Très modestement, j’identifie trois « entités » susceptibles d’être celle-là qui y ont intérêt. Elles sont : Les personnes qui ont à y gagner, celles qui estiment n’avoir plus rien à perdre et celles jalouses et envieuses de la stabilité du Cameroun et de ses richesses. Il convient de préciser que les frontières entre ces différents groupes ne sont pas étanches et qu’il ne s’agit ici que d’une évocation plus ou moins détaillée.
- Les personnes qui ont à y gagner
Naturellement, on y retrouve ceux qu’on nomme les entrepreneurs de la guerre, ceux-là qui la finance et qui en tire ou compte en tirer un profit. On y retrouve aussi ceux qui se sont établis pour profession de faire la guerre, de semer chaos et désolation : des mercenaires.
- Les personnes qui estiment n’avoir plus rien à perdre
C’est dans cette catégorie que se recrute la plupart des « combattants » mais aussi les instigateurs de cette crise. La question est, s’agissant particulièrement de ces jeunes : n’ont-ils vraiment plus rien à perdre ou c’est ce qu’on leur laisse croire ? La réponse nous semble être : c’est ce qu’on leur laisse croire. En effet, lors de son discours d’investiture, le Chef de l’Etat leur a tendu la main. Pourquoi ne pas la saisir et ainsi le mettre au pied du mur… ? Implicitement, il leur est dit : NOUS VOUS AVONS COMPRIS… Comment en pareil circonstance donc, peuvent-ils continuer de croire qu’ils n’ont plus rien à perdre alors qu’à bien y regarder, ils ont plutôt tout à y gagner ?
- Les personnes jalouses et envieuses de la stabilité du Cameroun et de ses richesses
Ces dernières se recrutent aisément dans les rangs des premières citées mais aussi dans les rangs des combattants : les mercenaires étrangers...
Evidemment, les personnes qui ont à y gagner ainsi que celles qui jalouses et envient le Cameroun pour sa stabilité et ses richesses financent et encouragent les combattants sur le terrain. Comme vous pouvez le constater chers frères, vous qui êtes sur le terrain à combattre des soldats aguerris avec des armes dérisoires, vous n’êtes que des idiots utiles, de la chair à canon utilisée pour mettre la pression au gouvernement afin de le contraindre à faire des choix qui ne sont pas les siens.
Par ailleurs, pensez-vous vraiment que ceux qui vous incitent à continuer ce vain combat n’ont pas pris toutes les précautions pour mettre à l’abri leur famille au cas où il leur arrivait quelque chose ? Et vous, qu’avez-vous ? Qu’allez-vous laisser à vos femmes, à vos enfants ? Vos gris-gris ? Ressaisissez-vous! saisissez la main qui vous est tendue et épargnez vos vies. Vous pensez vous battre pour une cause noble, contre un « envahisseur » qui serait la cause de tous vos malheurs mais en vérité, sachez-le, vous vous battez pour des gens qui se sont compromis et dont le seul objectif est de s’en mettre plein les poches.
Cessez d’être les dindons de la farce.