Jean De Dieu Momo le ministre délégué auprès du ministre de la Justice affirme que le président de la République est un oint de Dieu, envoyé au Cameroun pour son salut.
Au milieu de toute l’agitation qu’il y a autour du séjour privé en Europe du président de la République Paul Biya, Jean De Dieu Momo le ministre délégué (Mindel) auprès du ministre de la Justice, a choisi de commettre une tribune. Le Mindel l’affirme plus d’une fois, dans ladite tribune. Pour lui, le Chef de l’Etat est un oint. Il n’a qu’à voir ses actions pour le Cameroun. Il parle par exemple de ce récent séjour en Suisse. Le membre du gouvernement indique qu’il y est allé non pas pour se soigner mais plutôt pour signer des contrats.
Retrouvez ci-dessous la tribune de Jean De Dieu Momo
Cet Homme est Oint !
Vous direz ce que vous voudrez, mais je vous dis que cet homme est oint! Paul Biya est oint par Dieu lui-même! Regardez, tous les représentants du bon Dieu sur terre sont avec lui. De notre vénéré cardinal Christian Tumi aux différents papes qui l’ont côtoyé et adoube: Pape Jean Paul II, Pape Benoit XVI, Pape François. Les actes et actions de cet homme parlent par eux-mêmes et plaident en faveur de sa sainteté. Et toute sa vie nous montre que cet homme est le fils de Dieu, son envoyé sur la terre du Cameroun pour notre salut.
D’abord sa naissance: fils du plus pauvre et du plus humble d’entre les hommes avec un salaire de catéchiste, comme l’était Joseph le charpentier père de Jésus Christ, il a été élevé dans la sobriété et dans l’amour du prochain. Aime ton prochain comme toi même est le credo de sa vie. Ensuite ses études au séminaire le prédestinent à la prédication de la bonne nouvelle et de la parole de Dieu. Ce dernier, Dieu, l’oriente dans sa mission au service du Cameroun et des hommes qui y habitent, lequel Cameroun vient d’accéder à l’indépendance et a besoin des cadres locaux pour le diriger. Alors que beaucoup de camerounais qui sont allés se former en Occident ont refusé de rentrer dans notre brousse, qui à l’époque n’avait ni routes bitumées ni eau courante ni électricité, il rentre au Cameroun en 1962 pour se mettre à notre service. D’ailleurs même aujourd’hui beaucoup sont partis et ne sont plus revenus. (Pire certains sont très bruyants en cassant nos ambassades et en s’agitant dans les rues pour repousser les investisseurs désireux de venir investir chez nous.)
D’abord humble fonctionnaire, serviteur de la nation, puis discret premier ministre, Il n’a jamais failli ainsi qu’il en avait fait le serment une fois à la magistrature suprême. On ne lui connaît aucune fortune obscure ou biens mal acquis et il paie de sa propre poche ses séjours privés à l’étranger! Il tient sa famille à l’écart de la gouvernance du pays. Ses enfants le voient rarement tellement il est accaparé par les affaires de notre pays et n’accorde aucun passe-droit à ses proches.
Il tient sa charge du bon Dieu qui a utilisé le président Ahidjo pour ce faire et il exerce son sacerdoce en toute humilité et courage. Il n’a jamais demandé à être président de la République. Il a même refusé de prendre la succession de son prédécesseur. Tout le monde a insisté pour qu’il la prenne et toutes les tribus l’ont accepté et intronisé chef. Et depuis lors, il porte sa croix sur son chemin de Golgotha sous les intempéries, les injures, les crachats, les quolibets et la cravache de ceux qui ont crucifié Jésus Christ! Malgré les pouvoirs d’Etat dont il est investi, il ne les a jamais utilisés pour châtier les agitateurs insensés que nous avons été et que certains continuent d’être. S’il l’avait voulu, je pourrirais personnellement en prison avec plusieurs autres personnes ou pire mes os blanchiraient dans un obscur cimetière aux côtés d’autres réactionnaires agités. Mais non. Il m’a élevé. Il pardonne. Il laisse faire. Il se laisse insulter et vilipender. Il sait que nous ne savons pas. Il connaît la profondeur de notre ignorance ignorée par nous-mêmes. D’autres vont même jusqu’à prétendre le prendre et le pendre en Suisse!!!
Stoïquement, il avance vers son destin en portant sa croix et tout le poids du Cameroun sur ses robustes épaules taillées au fil des tornades politiques pour le conduire vers son émergence. Il ferme ses oreilles à la clameur méchante de ceux qui militent pour sa perte et, se tournant vers Dieu, depuis Genève où il est allé encore une fois travailler pour son pays et pour le bonheur de son peuple, il dit: « pardonne leur seigneur car ils ne savent pas ce qu’ils font! ».
Cet homme est le fils aimé de Dieu que certains veulent crucifier. Regardez-vous même qu’au crépuscule de sa vie, alors que beaucoup se reposent à l’ombre du manguier ou à la plage de Kribi, il prend l’avion pour aller à Genève négocier les contrats importants pour son pays. Certains de nos enfants, empoisonnés à la ciguë démocratique occidentale et nourris à la mamelle des informations déformées pour le service de l’industrie du dénigrement des pays africains, pensent à tort qu’il est parti « se reposer ou se soigner »! Que cela est bien faux! Réfléchissez aussi! Que lui manque-t-il, dans ce Cameroun prospère qu’il a patiemment construit, pour se reposer? Et quel est donc cet hôpital de référence que la Suisse aurait que nous n’aurions pas au Cameroun ou que d’autres pays occidentaux ou d’ailleurs n’auraient pas? Posez-vous la question de savoir pourquoi Genève et pas une autre ville dans le monde ni un autre pays? Il n’y va pas pour se soigner ni pour se reposer. Il y va pour travailler discrètement pour son pays. Pour notre pays et pour son peuple très souvent ingrat. Il remplit son cahier de charges auprès du bon Dieu à qui il rendra compte un jour certain mais encore lointain. Il a compris depuis que nous sommes ingrats et méchants. Mais Il fait son travail selon son cœur sans attendre ni remerciements ni appréciations de notre part. Il nous connaît. Il a tout vu. Il a tout reçu de nous. Nous ne le surprenons plus.
Cet homme est oint de Dieu et je ne veux pas être du camp de ceux qui ont crucifié le fils de l’Homme! Un jour, que j’espère lointain, nous le pleurerons et le regretterons. Un jour, nous le vénérerons comme on vénère Jésus Christ sur les pas duquel il marche résolument. Un jour nous saurons que nous avons côtoyé l’envoyé du bon Dieu et que nous ne l’avons pas reconnu. Prions pour qu’après lui le Bon Dieu nous donne un autre saint homme exactement comme lui en tout point de vue. Amen