Le politologue affirme que les américains sont mêmes de connivence avec le courant radical.
Dans une interview accordée au journal Mutations, le Pr Mathias Eric Owona Nguini s’exprime sur l’ingérence étrangère et la crise socio-politique qui sévit dans les régions anglophones depuis trois années. Le politologue dans cette interview publiée dans le numéro 4857 de notre confrère pointe du doigt les Etats-Unis.
A la question de savoir comment comprendre le jeu des puissances en cours au cours au Cameroun à la lumière de la réunion informelle organisée le 13 mai 2019 au Conseil de sécurité, le Pr Mathias Eric Owona Nguini répond que «ce sont de jeux tout à fait prévisibles. Pour les Etats-unis c’est une manœuvre pour internationaliser la question et pousser la résolution dans le sens qu’ils souhaitent. Il est évident qu’ils sont de connivence avec les deux courants de l'autonomisme anglophone et même le courant le plus radical.
Parce que on ne peut pas comprendre qu’un certain nombre de défenseurs et partisans de ce courant circulent librement aux Etats-Unis alors qu’en même temps, ils alimentent une crise très violente au Cameroun. Maintenant la position de la France et de la Grande Bretagne tient aussi à ce que ces pays ressentent comme étant leur responsabilité en raison de leur statut de puissances ayant géré le mandat de tutelle sur les deux Cameroun, aussi bien le Cameroun francophone que le Cameroun anglophone ».
Poursuivant dans la même lancée, le politologue ajoute «ils parlent aussi en tenant compte de l’histoire politique du Cameroun et la manière dont cette histoire se répercute aujourd’hui. Le troisième camp est lui aussi structuré de manière naturelle. Il est orienté vers la défense de la souveraineté, parce qu’il apparaît que dans les manœuvres qui sont faites, il y a une logique qui se présente comme une logique universelle, mais qui traduit surtout les intérêts de certaines puissances occidentales pour s’inviter dans la gestion des crises africaines qui sont liées à des luttes de souveraineté».
Liliane N.