Le meilleur footballeur africain du siècle dernier vole au secours des nouveaux sélectionneurs des Lions Indomptables. Roger Milla estime les deux néerlandais nommés récemment sur le banc de touche de l’équipe fanion du Cameroun sont de «très grands professionnels».
La nomination, le 4 août dernier de Clarence Seedorf et de Patrick Kluivert, respectivement comme sélectionneur et sélectionneur adjoint des Lions Indomptable, a tôt fait de susciter la polémique au sein du public sportif camerounais. Mais plus encore la première sélection de ce duo dévoilée le 20 août 2018 dans laquelle ne figurent pas Benjamin Moukandjo, capitaine de l’équipe, et Christian Bassogog, meilleur joueur de la CAN 2018.
Si les deux «sorciers noirs» ont justifié leurs choix du mieux qu’ils pouvaient, Roger Milla, lui, est formel: «se sont de très grands professionnels». Et c’est sur cette base qu’ils ont été choisis. «Il ne faut pas les mêler dans les affaires du quartier ou que les managers et autres personnes extérieures à la tanière appellent pour dire qu’il faut convoquer leur personne. Je condamne cela», a-t-il fait savoir dans une interview accordée à La Nouvelle Expression du lundi 27 août 2018.
Le «vieux lion» pense également que les joueurs devraient intégrer l’équipe nationale par mérite. «C’est celui qui mérite sur le terrain dans son championnat qui doit faire partie de l’équipe nationale du Cameroun. On ne doit pas y faire entrer n’importe quel individu», argue-t-il.
Pour Roger Milla, Clarence Seedorf et Patrick Kluivert doivent résider au Cameroun, «parce que c’est qu’ils vont entraîner». «Il faut qu’ils viennent s’installer au Cameroun pendant deux, trois ou quatre mois et faire le tour pour chercher des joueurs».
Interrogé sur le retour en sélection des «bannis», l’ambassadeur itinérant estime que la porte ne doit pas leur être fermée. «Si dans leurs club aujourd’hui ils sont en forme et qu’ils jouent, il faut aller vers eux. Ils ont claqué la porte parce qu’il y avait du désordre. Je leur avais donné raison. Quand il y désordre, ce n’est pas la peine. Maintenant que les choses sont en train de vouloir changer, il faut aller vers eux».