Dans une interview accordée à Rfi, la président de la Caf a expliqué que la présence de la déléguée générale de la Fifa pour l’Afrique, Fatma Samoura, à la Caf entre dans le cadre d’une « collaboration » et non d’une « mise sous tutelle ».
« Je rectifie d’abord : ce n’est pas une mise sous tutelle. C’est une collaboration et avec une feuille de route bien claire que nous avons fixée ensemble, et pour qu’on puisse aller de l’avant ». A rétorqué le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad à la question suivante : « Comment vivez-vous cette mise sous tutelle qui va durer six mois, qui va démarrer à partir du 01er août ? » C’était dans une interview accordée à Rfi ce mercredi 17 juillet 2019. Le président de la Caf a ainsi clarifié, une situation qui a alimenté les débats depuis l’arrivée de la déléguée générale de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour l’Afrique, la Sénégalaise Fatma Samoura à la Caf.
La déléguée Afrique de la Fifa, mènera à partir du 1er août prochain, un audit des systèmes financiers et juridiques de la Caf. « Le but, c’est de clarifier tout ce qui touche à la CAF. Depuis deux ans, lors de ma prise de fonction, lorsqu’on a entamé les différentes réformes, nous avons rencontré pas mal d’obstacles. Si je vous dis par exemple, l’institution de la CAF aujourd’hui, je peux dire que c’est une institution qui ne répond plus aux exigences modernes d’une organisation comme telle », relève Ahmad Ahmad. Cet audit de la Fifa est précédé par un congrès de la Caf, qui se tient au Caire en Egypte avec les 54 présidents de fédération.
A en croire la Caf, au bout de cet audit dont la finalité est d’introduire plus de transparence en son sein, il faudrait s’attendre à voir des têtes tomber. « Il y a des mécanismes internes au niveau de l’organisation aujourd’hui. Cela a déjà commencé, c’est au niveau de la CAF, mais surtout au niveau de notre institution mère qui est la Fifa avec l’assainissement qu’ils ont entrepris. Et c’est pour cela d’ailleurs que j’ai choisi la Fifa pour nous aider dans ce sens », a-t-il expliqué.
Concernant son interpellation à Paris le 6 juin dernier, le président de la Caf indique qu’il a eu l’opportunité d’expliquer à un organisme légitime et légal ce qui s’est passé. « Je rectifie en terme sportif. C’est tout simplement un accord d’achat. Et nous, nous voulons aller avec Adidas, on s’est rendu compte qu’acheter chez quelqu’un d’autre et aller négocier avec un autre équipementier, ce n’était pas correct. C’est pour cela que le comité exécutif a tranché : il faut qu’on aille acheter chez Adidas tout d’abord. Voilà la situation », précise le successeur du Camerounais Issa Hayatou qui relève par ailleurs, que la Can 2019 a déjà rapporté près 21 millions de dollars dans les caisses de la Caf.
Marie MGUE