L’élection s’est déroulée le 29 novembre 2018 à Tokyo au Japon.
Hamad Kalkaba Malboum n’a pas passé le premier tour de l’élection du président de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA). Il a récolté 11 voix contre 16 pour la burundaise Lydia Nseke et 27 pour l’algérien Moustapha Berraf. Lors de ce premier tour, le Botswanais Negroes Malealeal Kgosietsile s’est retiré de la course.
Au deuxième tour donc Moustapha Berraf est arrivé en tête avec 34 voix sur 54 et Lydia Nseke a eu 20 voix. L’algérien remplace donc l’ivoirien Lassana Palenfo. Il va diriger l’ACNOA jusqu’en 2021. Interviewé par Radio France internationale, il a indiqué qu’il veut poursuivre la même lancée que son prédécesseur, «mais avec peut-être quelques aménagements qui doivent permettre de rendre l’ACNOA plus performante».
Pour la petite histoire, il convient de souligner que l’algérien Moustapha Berraf assumait depuis novembre 2005, la fonction de vice-président par intérim de cette organisation africaine. Il a à son actif la participation aux dossiers complexes en relation aux Jeux olympiques de l’Afrique. L’ACNOA a signé sous son égide un accord avec l’Union Africaine. Ledit accord concerne la gestion de cet évènement multisports qui a lieu tous les quatre ans. Il faut ajouter à ça le fait que les Jeux africains qui ont été attribués au Maroc, l’ont été avec son appui et après le désistement de la Guinée équatoriale. En dépit du fait qu’il jouit d’une quarantaine d’années d’expérience dans le management des organisations sportives, en Afrique, Hamad Kalkaba Malboum n’a pas pu passer le premier tour de cette élection.
A titre de rappel le Colonel Hamad Kalkaba Malboum avait été suspendu par l’ACNOA. En mai 2017 lors de l’élection du président de ce mouvement africain olympique, il avait été accusé de tricherie, de viol du code éthique de l’ACNOA. Un an après sa suspension il a eu gain de cause au Tribunal arbitral du sport (TAS). Il avait saisi ledit Tribunal pour plaider sa cause. Les sanctions prises contre lui avaient été annulées. Il avait alors déclaré après le verdict de la TAS, au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune «j’accueille la décision avec humilité et soulagement parce que ce que j’ai vécu ne reflète pas ma vie consacrée au sport comme pratiquant et comme dirigeant. Je n’ai jamais cherché à tricher. J’ai d’ailleurs été candidat à deux reprises à la tête de l’ACNOA, sans succès. Et subitement on me définit comme une personne corrompue. Tous les efforts consentis pour adhérer aux valeurs d’intégrité, tout cela a été violemment remis en cause. Et ça m’avait beaucoup affecté».
Liliane N.