Il l’a martelé ce mardi, lors de la conférence de presse donnée dans la salle des conférences de la Ligue de Football Professionnel
« Je reste président légitime de la Lfpc jusqu’au 27 juillet 2020, détruire ce mandat équivaut a un coup d’Etat. Je n’entends pas du tout dire des choses que je ne peux pas faire. Je vais défendre mon mandat par tous les moyens ».
L’homme qui a dirigé l’armée camerounaise pendant plus d’un demi-siècle refuse qu’on lui impute quelque détournement que ce soit et, il a décidé de prendre des mesures afin de rétablir son honneur : « Pendant 50 ans, j’ai conduit l’armée camerounaise mais cependant, je suis le militaire le plus pauvre pour n’avoir rien volé… ».
Alors que les joutes oratoires font feu de tous bois dans la capitale politique camerounaise, entre l’équipe de Seydou Mbombo Njoya, président de la Fédération Camerounaise de Football et Pierre Semengue, président démis de ses fonctions, chaque acteur du football, défendant son « champion ». C’est le cas avec certains présidents de club dans la ville économique camerounaise, comme nous révèle Daniel Ateba, l’un de nos confrères : « C’est chaud ici. Les présidents des clubs professionnels restent fermes et signent une pétition : Tous derrière Pierre Semengue, pour la défense du football professionnel… ».
Par rapport à la nomination d’Alim Konate Aboubacar en qualité de président du Comité technique transitoire de la Lfpc, le General Semengue a tenue à indiquer que ce « dernier va attendre la fin de son mandat, au soir du 27 Juillet 2020, en espérant qu’entre temps, de nouvelles dispositions n’aient été prises au niveau du Tribunal Criminel Spécial… ».
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Pierre Semengue qui réclame la somme de 450 millions à la Fédération Camerounaise de Football s’est arrogé le droit de quérir l’arbitrage du Tribunal Criminel Spécial, afin de trancher définitivement cette affaire.
Par ailleurs, nommé par la Fecafoot comme président d’honneur de ladite instance, à l’issue d’une réunion du comité exécutif, Pierre Semengue dit niet. Et, c’était l’une des annonces fortes de cette rencontre avec les journalistes sportifs, ce Mardi.
La crise actuelle entre les deux instances dirigeantes du football peut –elle entraver l’organisation du Chan dans quelques mois ?
Ils sont nombreux à répondre par l’affirmative, à l’instar de Tekeng Magloire qui joue dans un club de la place et que nous avons eu au téléphone ce matin : « Ce n’est même pas une question à poser. Les choses de ce pays, notamment celle de notre football ne doivent même plus vous surprendre. Le général Pierre Semengue est toujours apparu pour certains comme un empêcheur de voler en rond, permettez moi cette expression. Tout est mis depuis sa nomination à la LFPC pour lui mettre les bâtons dans les roues, pour ceux qui ont décidé de faire mourir notre football. Nous ne pourrons organiser ni le Chan, ni la Can, tant que le football ne sera pas remis entre les mains des amoureux et des professionnels… ».
Nicole Ricci Minyem