L'amateurisme et l'improvisation des administrateurs du football camerounais a encore causé l'humiliation des ambassadrices du sport roi en terre étrangère. Malgré les multiples changement d'équipe à la tête de la fédération, les vieux démons persistent. Que faut il faire pour exorciser la FECAFOOT ?
Les lionnes indomptables ont perdu face à la France mardi soir à Grenoble sur le score sans appel de 6 buts contre 0. Durant les 90 minutes de jeu, les pouliches du coach Ndoko étaient absentes, perdues et manquaient de repères sur l'aire de jeu. Elles ont abandonné le ballon aux françaises qui en avait envie et qui l'ont prouvé en infligeant à l'équipe du Cameroun cette défaite qu'elles sont loin d'oublier. Mais qu'est ce qui n'a pas marché?
Le triste feuilleton commence il y a trois mois quand la Fédération Française de Football contacte le Comité de Normalisation pour demander un match amical avec le Cameroun. Ce que Dieudonné Happi accepta avec joie. Seulement, tout s'est arrêté la. Les services administratifs de la fédération se contentaient de se tourner les pouces, quand il ne s'agissait pas de forcer l'entrée au sein des lions fanions deux amateurs de l'entrainement de haut niveau.
Comme réveille d'un grand sommeil, c'est moins de trois semaines avant le jour du match que la fédération se réveille et se souvient qu'elle doit préparer une importante rencontre de football contre les bleues de France. Dans la précipitation, la fédération va contacter l'ambassade de France au Cameroun pour l'obtention des visas. Malheureusement, l'ambassade demande que chaque joueuse qui part du Cameroun devrait avoir un passeport de service et non un passeport ordinaire. Dès cet instant les choses commencent à se compliquer. Ia FECAFOOT devait faire des demandes de visas de service pour les neuf joueuses qui devaient partir de Yaoundé et du staff technique de l'équipe nationale.
C'est finalement lundi soir, à la veille de la rencontre amicale que les lionnes indomptables du Cameroun, vice championnes d'Afrique, vont enfin pouvoir prendre un vol pour Paris. Ils arrivent à Paris le mardi matin jour du match. Après quelques heures de voyages l'équipe du Cameroun va rallier Grenoble. C'est donc à moins de 12h de la rencontre que les lionnes vont prendre un temps de repos. Aucune séance d'entrainement en commun, pas de visite de l'aire de jeu, de l'amateurisme dans tout son art.
Quels résultats attendre dans une désorganisation pareille? Comment comprendre que génération après génération, les mêmes travers soient toujours reprochés aux dirigeants de la FECAFOOT? Que gagne la fédération à contribuer à discréditer ses propres équipes? On est désormais coutumier du fait au Cameroun. Nous invitons les différents acteurs à plus de conscience pour ne pas que ces târes rejaillissent sur l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de Juin 2019. Des lenteurs et des incompétences admistratives qui ont beaucoup de mal à quitter la FECAFOOT. Une fois de plus, une fois de trop, le Cameroun a choisi de nuire à l'une de ses propres équipes. Quand ce ne sont pas des questions de primes non payées, c'est le probleme des lenteurs dans les procédures. Vivement que la discipline gagne l'esprit des patrons de la fédération.
Stéphane Nzesseu