Le staff du PSG ne croyait plus en lui. Mis à la touche, Maxim Choupo Moting était même sur le départ. Pratiquement chassé du club français. Ce mercredi soir, c’est lui qui brise le signe indien, la malédiction qui pesait sur le Paris Saint Germain depuis 25 ans.
C’est le capitaine des Lions indomptables du Cameroun qui inscrit au bout du temps additionnel dans cette rencontre fatidique des quarts de finales entre le PSG et l’Atalanta. Score finale, 2 buts contre 1 en faveur du PSG. Mais deux buts qui portent tous l’estampille de Maxim Choupo Moting. Entré dans les dernières minutes de la partie, Eric Maxim Choupo-Moting s'est mué en héros d'un match qu'il n'aurait pourtant jamais dû disputer.
L'histoire est aussi rocambolesque que la fin du match elle-même. En déployant ses grands compas dont les parisiens et certains chroniqueurs ont si souvent moqués, pour reprendre un centre de Kylian Mbappé, Eric-Maxim Choupo-Moting a rangé son costume d'homme de l'ombre au placard pour enfiler sa plus belle cape de super héros. En un seul geste, "Super Choupo" a réussi à faire ce que Zlatan Ibrahimovic ou encore Edison Cavani ne sont jamais parvenus à faire malgré plusieurs tentatives : envoyer le PSG en demi-finale de la Ligue des champions.
Constamment moqué pour son manque de qualité technique et de finesse, Choupo-Moting s'est offert une revanche majuscule méritée. Il suffit de voir les commentaires toujours dithyrambiques de ses partenaires quant à son exemplarité et son sens du collectif pour comprendre que c'est à un juste retour des choses auquel nous avons assisté mercredi soir. Neymar lui a même partagé son trophée d'homme du match, c'est dire.
L'histoire est d'autant plus folle que le Camerounais n'aurait jamais dû participer à cette rencontre face à l'Atalanta. Malgré la blessure de Keylor Navas, Thomas Tuchel ne s'est pas précipité pour faire rentrer Sergio Rico. Le technicien allemand savait qu'il ne lui restait que deux changements, mais qu'il devait les réaliser en une seule fois. S'il avait succombé à l'appel de l'urgence, il aurait alors fait rentrer son gardien en se privant de la possibilité de remplacer un dernier joueur de champ. Mais l’entraîneur du PSG a attendu quelques minutes pour finalement décider de faire rentrer son supersub à la place d'un fantomatique Mauro Icardi (79e). Et il a bien fait. Plus que le match, c'est même la fin de saison parisienne que le Camerounais, qui possède aussi la nationalité allemande, n'aurait jamais dû vivre.
Stéphane NZESSEU